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Essai Nissan Qashqai 3 : le SUV fait son grand retour

À l’origine du lancement de la mode des SUV en 2007, le Nissan Qashqai s’est retrouvé dépassé par l’émergence du marché et l’arrivée de nombreux concurrents. En 2021, la marque nippone renouvelle son modèle avec une troisième génération.
Essai Nissan Qashqai 3 : le SUV fait son grand retour
Par le 17/01/2022

Nissan Qashqai, c’est avant tout pas moins de 5,5 millions d’exemplaires vendus à travers le monde, dont plus de 350 000 en France, en 14 ans et deux générations. Une réussite que Nissan n’imaginait pas et pourtant, le SUV est resté l’un des modèles les plus vendus en Europe. Impossible de ne pas croiser et reconnaître un Nissan Qashqai dans les rues. Si à l’époque il se disputait les premières places avec le Volkswagen Tiguan, depuis quelques années maintenant, et l’émergence du marché des SUV, ou crossover, la tendance à changer. Le SUV s’est quelque peu fait oublier et a surtout vu le Peugeot 3008 prendre les commandes du segment.

Alors que la concurrence se fait de plus en plus rude, le SUV nippon actuel s’affiche avec un design et un niveau d’équipements arriérés. C’est pourquoi 7 ans après la commercialisation du Qashqai 2, Nissan dévoile une troisième génération de son SUV. Ce Nissan Qashqai 3 peut-il revenir au sommet de son marché ? La réponse dans cet essai.

Un rafraîchissement nécessaire pour le Nissan Qashqai 3 (2021)

Le Nouveau Nissan Qashqai 3 (2021)

S’il avait besoin de se renouveler, pour revenir sur les talons de la concurrence, Nissan n’a pas lésiné sur les moyens et a retravaillé le style de son SUV. Cette troisième génération du Qashqai diffère de son prédécesseur sur de nombreux points et entre dans l’ère du temps.

L’introduction de la nouvelle plateforme de l’Alliance, la CMF-C, qui sera également installée sur le futur Kadjar, baptisé Austral, permet au Qashqai de progresser en termes d’habitabilité. Le SUV se veut plus long (+3,5 cm), plus large (+3,2 cm) et plus haut (+ 2,5 cm) que la version sortie en 2014, ce qui le place entre un Juke 2 et le futur modèle Nissan, le X-Trail. Cette plate-forme, qui utilise de nouveaux éléments, permet au Qashqai d’être plus léger de 60 kg (pour un poids total de 1 450 kg), mais aussi plus rigide de 41 %. Cette rigidité ne se fait pas trop ressentir sur la route, même pour notre modèle d’essai et ses jantes optionnelles de 20 pouces puisque, pour mieux encaisser les déformations de la chaussée, notre SUV, en version 4x4, dispose d’un système multibras. En version 2 roues motrices, le Qashqai peut être monté jusqu’en 19’’ et reçoit un essieu arrière déformable.

Côté design extérieur, l’arrivée de la nouvelle signature lumineuse à LED permet évidemment au modèle de se moderniser. Avec son importante calandre chromée en forme de V et son gros logo, ce Nouveau Qashqai n’est pas sans rappeler son petit frère, le Juke. L’arrière conserve un certain lien avec l’ancienne génération, même si les feux et clignotants s’équipent également de la technologie Matrix à LED. 

Sa teinte bi-coloration permet d’afficher le contraste entre le toit flottant, le montant arrière et la partie inférieure du véhicule. Si le bleu magnétique lui va à merveille, quatre autres coloris sont disponibles dans cet effet bi-ton, sur les onze proposés au catalogue.

Un intérieur et une habitabilité en net progrès

La planche de bord du Nouveau Qashqai

Comparé au design extérieur, l’avancée est moins flagrante, mais elle reste présente et surtout nécessaire. Ce Nouveau Qashqai accueille une planche de bord redessinée et marque l’arrivée d’une nouvelle instrumentation numérique, avec son compteur de 12,3 pouces et son écran tactile en suspension de 9 pouces. Ce dernier adopte le système de navigation NissanConnect et offre l’accès à Android Auto et Apple CarPlay.

Niveau matériaux, on retrouve encore quelques plastiques durs sur les parties inférieures, mais l’ensemble est plutôt correct avec des sièges similicuir, un tableau de bord également similicuir et  du plastique moussé sur les parties supérieures. L’ensemble de l'habitacle se veut lumineux grâce au toit panoramique, disponible à partir du 3e degré de finition.

En termes d’habitabilité, l’allongement de l’empattement de 2 cm à son effet sur l’espace à l’arrière. La place aux jambes et à la tête est plus que correcte. Toutefois, à trois adultes à l’arrière, l’espace se fait plus restreint notamment au niveau des coudes, et le plancher surélevé pour la place du milieu peut être pénalisant. Le modèle nippon propose également peu de rangements avec une petite boîte à gants et un accoudoir avec rangements au niveau de la console centrale, où l’on retrouve le petit levier de vitesse de la boîte Xtronic. Néanmoins le SUV reste clairement destiné aux familles, comme le montre l’ouverture des portes arrière à 90 °.

Pour ce qui est du volume de coffre, là aussi le Qashqai progresse. Ce dernier gagne 74 litres de plus que son prédécesseur pour grimper à 504 litres. En revanche, si on retrouve bien le double fond, la banquette, elle, n’est toujours pas coulissante.

Une nouvelle offre de motorisation et une boîte de vitesse Xtronic très agréable

La face arrière avec la nouvelle signature lumineuse

La petite révolution de cette troisième génération de ce Qashqai réside sous son capot. Terminé le diesel, le Qashqai n’est plus proposé qu’en essence avec micro-hybridation. Son moteur 4 cylindres 1.3 l essence équipe déjà plusieurs modèles de l’Alliance tels que la Mégane ou encore le Renault Kadjar. Notre version d’essai dispose du moteur de 158 ch et d’une boîte automatique Xtronic de 7 rapports, quand l’entrée de gamme propose un bloc de 140 ch et une boîte manuelle. Cette micro-hybridation se traduit donc par à un alterno-démarreur associé à une batterie 12V, permettant d’aider le véhicule lors des démarrages.

Sur la route, le bloc moteur se fait très discret et la boîte à variation Xtronic débarrasse le Qashqai de sensations d’emballement et de latence du moteur. Les rapports se passent en douceur et sans que l’on s’en rende compte, même lors de fortes accélérations. La conduite est alors franchement souple et agréable. Légère, la direction offre le minimum de consistance nécessaire. Toutefois, avec ses 270 Nm de couple, le SUV n’est pas très dynamique, et le mode Sport proposé sur notre version d’essai existe simplement pour faire « comme les autres ». Sa présence n’est pas utile.

Niveau consommation, on est proche des 6,3 litres de moyenne annoncé par le constructeur avec une moyenne relevée durant notre essai de 6,5 litres. Et même avec une conduite un peu plus dynamique, cette dernière grimpe aux alentours des 8 l/100 km, ce qui reste plus que correct pour ce type de modèle.

L'arrivée d'un bloc moteur e-Power en France courant 2022

Dans les prochains mois, ce Nouveau Nissan Qashqai sera disponible sous une autre motorisation. Connu sous le nom de e-Power au Japon, ce bloc sera un dérivé du 2.0 VCR de chez Infiniti et proposera un 3 cylindres 1.5 VCR développant 157 ch. Un système que l'on évoquait déjà dans le début des années 2000, sur le Renault Kangoo. 

Le rôle de cette motorisation est de faire diminuer les émissions de CO2 de la voiture. Pour cela, ce n'est pas le bloc essence qui va tracter le véhicule. Ce dernier aura pour objectif d'alimenter un électromoteur d'une puissance de 140 kW, soit 190 ch. Ce système est donc similaire au bloc que l'on peut retrouver sur le Mitsubishi Eclipse Cross PHEV, à l'essai dernièrement. 

Autre particularité, plus besoin de pédale de frein, cette version disposera du système e-Pedal qui permet d'utiliser uniquement la pédale d'accélérateur, dans toutes les circonstances. Coté consommation, Nissan planche sur une moyenne de 5,3 l/100 km et un rejet de C02 de 122 g/km, ce qui lui permet, en 2022 en tout cas, d'échapper au malus écologique.

Retrouvez notre essai vidéo de ce Nouveau Nissan Qashqai :

 

Un rapport prix/équipements qui fait la force du crossover

Ce Nissan Qashqai 3 conserve sa réputation avec son niveau d'équipement et d'aide à la conduite élevé, dès l’entrée de gamme. Dans son niveau de finition Tekna +, notre Qashqai dispose du système de conduite semi-autonome de niveau 2, ProPilot, combinant le régulateur de vitesse adaptatif, l’assistance active au maintien dans la voie et intégrant la reconnaissance des panneaux. Idéal dans les embouteillages.

Parmi les autres équipements, mention spéciale au toit panoramique qui apporte de la luminosité, le hayon électrique, l'affichage tête haute ainsi que les sièges chauffants et surtout massant. Pour les longs trajets, l’équipement (disponible uniquement en version haut de gamme) se veut très pratique et agréable.

Concernant les tarifs du Nissan Qashqai, l’entrée de gamme, finition Visia, est accessible à partir de 34 590 € en version 140 ch boîte manuelle. Comptez 41 890 € pour le haut de gamme, sans option, finition Tekna + et son bloc 158 ch avec micro-hybridation ainsi que sa boîte automatique Xtronic. Notre version d’essai grimpe à 43 640 € en raison de ses options. 1 250 € pour la peinture bi-ton métallisée Bleu Magnétique toit noir, et 500 € pour les jantes 20’’.  

Face à la concurrence, le Nissan Qashqai débute 1 990 € plus cher que la référence du marché, le Peugeot 3008, mais avec un niveau d’équipements plus intéressant. Cette troisième génération de ce Qashqai est une bonne surprise. Le SUV a désormais toutes les cartes entre ses mains pour réussir et revenir en force sur ce marché en plein essor.


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