Que sont les key cars, ces voitures que Renault veut proposer en Europe
La semaine dernière, le directeur général de Renault, Luca de Meo, qui recevra bientôt une augmentation, s’est exprimé à leur sujet. Plus petites, plus simples, et surtout moins chères, elles seraient, selon lui, des modèles parfaits pour faire réellement basculer le marché vers les voitures électriques.
Mais que sont ces key cars ?
Les key cars sont, comme leur nom l’indique, de petites voitures de moins de 3,40 mètres et de maximum 1,48 mètres de hauteur dédiées à un usage urbain. Même si ces dimensions imposent souvent un design ingrat, ce type de voitures est très prisé au Japon et fait l’objet d’une réglementation spécifique. Elles représentaient d’ailleurs 37% des ventes en 2020.
Bien que réservées au Japon, ces mini-voitures ont pourtant déjà été diffusées en Europe, et même en France. Rappelez-vous, les Peugeot Ion et Citroën C-Zero, deux mini voitures électriques de 3,47 mètres de long et 1,47 mètre de large rebadgées par PSA et qui n’étaient rien d’autre qu’une Mitsubishi i-Miev équipée d’une batterie de 16 kWh venue du Japon.
Les ventes de la Citroën C-Zero seront fidèles à son nom: elles ne décolleront jamais
Dans une certaine mesure, on pourrait également citer la Citroën AMI qui avec ses 2,41 mètres de long et 1,39 mètres de large et une sorte de key car mais si elle appartient en réalité à la catégorie des quadricycles avec deux places uniquement, ce qui limite encore plus son utilisation.
Nissan et Honda en alliés de Renault ?
La semaine dernière, Nissan et Honda ont annoncé leur volonté de s’associer pour développer de petites voitures électriques du segment A et B (Twingo, Clio, Micra) et des key cars.
Luca de Meo ayant clairement affiché sa position quant à ces petites voitures, on pourrait imaginer que le constructeur français s'appuie sur son allié japonais pour produire de petits véhicules électriques. C’est notamment ce qu’il a proposé comme projet dans sa lettre à l’Europe le 19 mars dernier.
“Favoriser les projets de coopération entre constructeurs pour développer et commercialiser des petites voitures et des petits vans à bas prix fabriqués en Europe. [...] encourager les consommateurs à les acheter grâce à des primes et différents avantages comme des places de stationnement réservées et moins chères, des bornes de recharge réservées.” Luca de Meo dans sa lettre à l'Europe
Contrairement aux institutions qui privilégient de chasser les voitures des villes ou plus souvent de les taxer sous couvert d’écologie, Luca de Meo en bon leader de l’industrie, préférerait conserver les voitures, mais en optant pour de petits véhicules, une solution privilégiée par le japon, expliquant le succès de ces modèles. Moins chères, plus écologiques, plus faciles à stationner car nécessitant moins de place, elles seraient selon lui les voitures idéales en ville. Une position que l’on peut comprendre mais qui mettrait une fois de plus un véritable coup à la passion de l’automobile chez certains.
Du côté des alliances, Renault continue de prospecter. La marque a notamment annoncé dernière la création d'une nouvelle co-entreprise avec Volvo pour produire de nouveaux utilitaires électriques (en France dans l'usine de Sandouville), tandis qu'un accord avec Volkswagen pour la future Twingo est actuellement en discussion.