Accueil >  Groupe  >  L'Alliance avec Nissan  > 

Une alliance en vue entre Nissan et Honda pour les véhicules électriques

Sauf retournement de situation, Nissan et Honda devraient se rapprocher pour concevoir et produire de nouvelles voitures électriques. Mais alors, quel avenir pour Ampère qui devait réunir Renault et Nissan ?
Une alliance en vue entre Nissan et Honda pour les véhicules électriques
Par le 18/03/2024

Sauf retournement de situation, Nissan et Honda devraient se rapprocher pour concevoir et produire de nouvelles voitures électriques afin de réduire les coûts et réduire l'impact du prix de l'électrification dans les comptes. Mais alors, quel avenir pour Ampère qui devait réunir Renault et Nissan ?

En fin de semaine dernière, les deux constructeurs nippons Nissan et Honda ont annoncé avoir l’ambition de se regrouper pour accélérer dans le domaine des véhicules électriques. Pour le moment, les deux constructeurs n’en sont qu’à une étude de faisabilité, mais qui justifie tout de même une conférence de presse officielle, preuve que la volonté est bien réelle. Celle-ci devrait surtout concerner des composants des voitures électriques, comme les moteurs ou les batteries, ainsi que les plates-formes logicielles, que l’on nomme Software Defined Vehicle), et ce, principalement pour les petits véhicules des segments A et B ainsi que les key cars.

Ampère en danger ou devant une belle opportunité ?

Forcément, on ne peut s'empêcher de penser à Renault et à Ampere, l’entité dédiée aux voitures électriques créée par le constructeur français et son directeur Luca de Meo, dans laquelle doit investir Nissan, à hauteur de 800 millions d’euros. Une promesse répétée à de nombreuses reprises, et ce, malgré l’échec de l’introduction en bourse d’Ampere il y a quelques semaines.

Bien qu’unis au sein d’une même Alliance, Renault et Nissan ont toujours fait chambre à part dans le domaine des voitures électriques. Malgré un investissement massif au début de la seconde décennie des années 2000, les deux constructeurs ont choisi des voies différentes pour leurs principaux modèles, comme la Nissan Leaf et la Renault Zoé. Ce ne serait donc pas la première fois…

Mais forcément, avec le détricotage de l’Alliance, Nissan dispose désormais d’une encore plus grande liberté. Et cette liberté, il semble vouloir réellement la prendre, alors que Renault cherche un allié pour la production de sa future petite Twingo. Un allié qui pourrait bien être l’allemand Volkswagen selon les rumeurs.

Du côté de chez Renault, le constructeur assure être au courant depuis longtemps de l’intention de Nissan. Mais fort logiquement, des questions se posent quand même concernant la future Nissan Micra qui sera basée sur la nouvelle R5 électrique et qui sera produite dans l’usine Renault de Douai. Un tel rapprochement entre Nissan et Honda pourrait cependant avoir un effet bénéfique, celui de voir Honda rejoindre Ampere. Mais clairement, nous n’en sommes pas encore là.

La peur des constructeurs chinois

MG4 électrique
La MG4 a fait jeu égal en 2023 en France avec la Mégane E-TECH

Pour les deux constructeurs nippon, il s’agit de lutter contre l’arrivée massive des constructeurs chinois, dont Carlos Tavares, dirigeant de Stellantis a souvent parlé, indiquant qu’un rapprochement entre les constructeurs européens était inéluctable.

« Ces marques émergentes, avec des produits innovants et de nouveaux modèles d'activité, percent sur le marché automobile et cherchent à devenir dominantes en capitalisant sur l'écrasante compétitivité de leurs prix et leur vitesse extraordinaire », Makoto Uchida, directeur général de Nissan

Les constructeurs chinois arrivent en Europe avec des moyens énormes. Preuve en est, pour faire face à la perte du bonus écologique, MG a ainsi encore baissé le tarif de sa berline MG4 concurrente de la Mégane électrique. Proposée en 2023 à 29 990 €, la marque a proposé une remise de 7 000 € en janvier et février, portant son prix à seulement 22 990 €… Imbattable. Et avec cette force de frappe, BYD, autre constructeur chinois, est devenu au 4ème trimestre le premier constructeur de voitures électriques dans le monde, devant Tesla. La menace est bien réelle.

Cette peur des constructeurs chinois, Renault ne semble pas la partager puisque le constructeur français n'a pas hésité à s'allier à Geely, autre constructeur chinois, pour créer Horse, l'entité dédiée aux moteurs hybrides et thermiques à laquelle il a transféré ses usines, ses moteurs et ses technologies.


Version Desktop - --11991-planeterenault-amp0-device-419735021