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Réorganisation: disparition de Renault Sport, Alpine prend du poids ?

Hier, le groupe Renault a annoncé son projet de réorganisation autour de 4 entités appelées Business Unit (BU): Renault, Dacia, Alpine et Nouvelle Mobilités. Mais dans les faits, qu’est-ce que cela va réellement changer ?
Réorganisation: disparition de Renault Sport, Alpine prend du poids ?
Par le 04/09/2020

Alors que le président de Renault a annoncé vouloir réorganiser l'Alliance, le nouveau directeur général de Renault entré en fonction en juillet a également lancé les grandes manœuvres chez Renault, avec comme objectif, comme toujours, de réduire les coûts et augmenter les marges. Pour cela, il a déjà recruté bon nombre de cadres, notamment Gilles Vidal en provenance de Peugeot ou encore d'Alejandro Mesonero-Romanos qui officiait sous ses ordres chez Seat.

Derrière cet objectif, le groupe annonce vouloir créer une “organisation plus simple et plus orientée vers les résultats, tout en renforçant la cohésion, la motivation et le sentiment d’appartenance des équipes ainsi regroupées par marques”. Une grande phrase qui pour le moment reste encore assez floue dans les faits.

Sur les deux dernières semaines, je pense que nous avons pris plus de décisions sur le produit que depuis les deux dernières années”.  Luca de Meo CEO de Renault

Il faudra cependant attendre janvier 2021 pour connaître toutes les décisions prises. Mais avant cela, certaines commencent déjà à sortir du lot.

La rentabilité plutôt que les volumes

Luca de Meo, ne s’en cache pas, son objectif n’est plus de faire du volume, qui permet pourtant de faire tourner les usines, mais du profit. Autrement dit, passer sur une politique où les remises seront réduites. 

Une politique essayée à de maintes reprises, mais qui n’est pas forcément simple à mettre en place et à faire accepter aux clients.

Le nouveau directeur général désire également rendre Renault moins dépendant au succès de ses petits modèles dans lesquels il excelle (et notamment Clio, Captur et dans une moindre mesure, la Zoé) au profit de modèles plus rentables des segments supérieurs.

Disparition de Renault Sport au profit d’Alpine

Pendant des années, Renault a voulu conserver la marque Renault Sport, connue mondialement grâce à la Formule 1 et le sport automobile notamment. En relançant Alpine avec l'A110, Renault s’est ainsi retrouvée avec deux marques sportives, assez indépendantes. Si Alpine a une riche histoire et légitimité en France, ce n’est pas le cas dans le monde entier, raison pour laquelle les deux marques trouvaient leurs places. Renault Sport était dédié aux modèles sportifs issus de la gamme classique, tandis qu’Alpine proposait des modèles uniques et de niche.

Mais au fil des ans, la gamme Renault Sport s’est considérablement réduite, la faute aux nombreuses normes anti pollution notamment. C’est ce qui explique que de 3 modèles (Twingo 2 RS, Clio 3 RS et Mégane 3 RS) il y a 10 ans, la gamme ne comporte désormais plus qu’un seul modèle. Bien que l’on pouvait craindre pour l’avenir d’Alpine, c’est plutôt la marque Renault Sport qui risque bien de disparaître puisque les 4 BU annoncées seront les suivantes:

  • Renault, dirigée par Luca de Meo
  • Dacia dirigée par Denis Le Vot
  • Alpine, dirigée par Cyril Abiteboul, directeur général Renault Sport Racing
  • Nouvelles mobilités, dirigée par Clotilde Delbos, directrice générale adjointe et directrice financière du Groupe

Dans cette histoire on se demande tout de même ce que va devenir Patrick Marinoff débauché dernièrement de chez AMG, le département sport de Mercedes. Quant à l'écurie de F1, elle pourrait alors prendre le nom d'Alpine. Une annonce pourrait même arriver d'ici la prochaine course de F1 en Italie.

Bien sur, il ne s’agit encore que d’une organisation opérationnelle, et non d’une organisation des marques, mais cela donne tout de même quelques indices, sans savoir ce qui se passera réellement pour le département Renault Sport. Simple renommage ou suppression de postes potentiellement en doublon ? 

Une gamme simplifiée à prévoir

Au niveau de la gamme, elle sera assurément simplifiée. Sans surprise, l’Espace va disparaître, tandis que le Scénic risque bien de suivre le même chemin même s’il répond tout de même encore à une attente de la clientèle. 

En haut de gamme, outre l’Espace, il semble difficile de conserver à la fois le SUV Koleos, d’autant plus qu’il ne sera plus proposé en Chine et la Talisman même si ces deux modèles sont également proposés en Corée du Sud via RSM.


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