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Le rétrofit : le futur des voitures électriques

Le gouvernement mise désormais sur le rétrofit pour aider les Français en situation financière modeste à accéder aux voitures électriques. La voiture électrique à 100 euros par mois promise par l’État ne verra sûrement jamais le jour.
Le rétrofit : le futur des voitures électriques
Par le 01/06/2023

Emmanuel Macron en avait fait la promesse lors de sa campagne présidentielle en 2022. Le projet d’une voiture électrique à 100 euros par mois n’est toujours pas d’actualité et ne semble pas être accessible dans un futur proche. Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, s’est lui aussi exprimé sur le sujet en début d’année en promettant une application d’ici la fin d’année 2023. Force est de constater que l’inflation galopante devrait bel et bien freiner les ambitions du gouvernement. Il suffit de regarder le prix de la voiture électrique la moins onéreuse du marché, la Dacia Spring. Celle-ci dépasse aujourd’hui la barre des 20 000 euros hors bonus alors qu’elle avait démarré sa carrière sous les 17 000 euros. Une augmentation qui prouve que les automobilistes sont encore très loin de pouvoir payer une voiture électrique 100 euros par mois.

L’État semble avoir décidé de miser sur une tout autre solution pour remplacer ce projet. Afin de pousser les Français à se lancer dans l’achat d’une voiture électrique ou en tout cas à utiliser l’une de celles présentes sur le marché, le gouvernement a choisi le rétrofit. C’est une technique qui consiste à transformer une voiture thermique en un modèle zéro émission. L’État est d’ailleurs en train de communiquer actuellement sur un grand plan d’action au niveau national pour accompagner le développement de cette technique précisément dont voici ce qu’il faut retenir. Il y a aussi les règles du bonus écologique qui sont en train de changer. 

Un plan d’action déjà vu par le passé

Le plan d’action semble être une redite de ce que le gouvernement a déjà proposé par le passé. Principalement le renforcement des aides. Depuis le 1er janvier 2023, la prime rétrofit a augmenté de 1 000 euros pour passer de 5 000 à 6 000 euros pour la transformation des voitures particulières et de 10 000 euros pour les véhicules utilitaires légers. Des aides nécessaires évidemment mais qui ne permettent pas de compenser suffisamment le prix de l’opération. Chez R-Fit, l’un des spécialistes du domaine, modifier une 2CV coûte environ 8 900 euros, à titre de comparaison, il faut dépenser 11 900 euros pour une 4L. Un coût encore très onéreux donc.

En plus de ne pas être suffisamment haute, l’ aide de 6 000 euros a des conditions plus restrictives que par le passé pour l'obtenir. Elle concerne dans un premier temps uniquement les personnes dont le revenu fiscal de référence par part est inférieur ou égal à 14 089 euros. Il faut aussi en parallèle rouler plus de 30 kilomètres pour aller travailler ou effectuer plus de 12 000 kilomètres par an avec sa voiture personnelle dans le cadre de son emploi ainsi que ceux dont le RFR/part est inférieur ou égal à 6 358 euros. Pour les personnes qui touchent entre 14 089  et 22 983 euros, une aide amoindrie de 2 500 euros leur sera accordée. Les 20 % des Français les plus riches ne profitent plus d’aucune aide, l’objectif étant d’accompagner les plus modestes uniquement. Face à cette situation, certains constructeurs automobiles, comme Citroën par exemple, misent sur le low cost.

Dans le même temps, certains pays songent à mettre une nouvelle taxe sur les voitures électriques... Ce que l'on donne d'une main est repris de l'autre... Le Royaume Uni, en plein questionnement sur l'électrique pourrait opter piour cette solution. 

 


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