La nouvelle Clio 6 en mode RS ?

Depuis les années 2000, Renault a mis un point d’honneur à proposer une version sportive de sa Clio. En près de 20 ans, la Clio RS a vu sa puissance grimper régulièrement, passant ainsi de 172 ch. à ses débuts, à plus de 220 ch. sur la dernière Clio 4 R.S. Trophy.

Sans atteindre la puissance de sa grande sœur la Mégane RS, la Clio a su séduire de nombreux amateurs de sportives grâce à un châssis toujours réglé aux petits oignons par les ingénieurs. Son absence sur la 5ème génération a clairement laissé un nombre d’amateurs de sportives sur leur faim, faisant ainsi grimper la côté des Clio RS disponibles sur le marché de l’occasion.

Les sportives poussées à la retraite par les normes et malus

En cause, les nombreuses normes et malus écologiques mis en place qui ont sonné le glas des sportives. Quelques constructeurs ont cependant persisté du fait d’un marché local porteur, comme par exemple Volkswagen avec sa Golf GTI qui a même proposé une version Edition 50 forte de 325 ch. Malheureusement, le marché français est au contraire devenu très hostile à ce type de voitures.

C’est pourquoi, Renault a fait le choix inverse, et on le regrette forcément. Pourtant, le retour des voitures sportives semble se confirmer. Outre quelques modèles électriques démentiels comme la future Renault Turbo 3E, les constructeurs se penchent sur des sportives électriques plus raisonnables. C’est le cas de Peugeot avec sa e-208 GTI de 280 ch et même d’Alpine avec son A290 de 220 ch.

Une sportive à essence est-elle encore possible ?

Il existe également encore quelques (rares) sportives non électriques du côté des citadines. On peut par exemple citer la Skoda Fabia 130 qui développe 177 ch grâce à son moteur 1.5 turbo, qui n’est cependant pas aussi sportive que la Polo GTI  de 207 ch.

Il y a donc une place sur le marché, certes réduite, mais réelle.

Reste la question de la motorisation. On imagine mal Renault ressortir du placard le moteur 1.6 de la Clio 4 RS et encore moins le 1.8 de l’Alpine A110. Ressusciter une Clio RS impliquerait donc un bloc hybride afin de ne pas se faire assassiner par les malus et amendes liées au CO2. Le choix de moteur se restreint donc au nouveau 1.8 hybride de 160 ch probablement trop juste, à moins de le “sur-vitaminer” par un turbo, ou au 1.2 turbo de 200 ch de l’Austral, qui est poussé à 300 ch sur le Rafale.

Seulement, en l’état, ces moteurs ne sont pas adaptés à une sportive à cause de sa boite à crabot qui n’est pas suffisamment rapide pour une sportive. Cela impliquerait donc de faire appel à une autre transmission, obligeant Renault à faire de lourdes mises au point pour un modèle à la diffusion limitée.

En revanche, techniquement, le matériel, Renault en dispose sur son étagère avec notamment la boite EDC à double embrayage qui équipait la Clio 4 RS, la Mégane 4 RS et que l’on trouve aussi sur l’Alpine A110.

En interne chez Renault, on garde la porte ouverte, comme l’a confirmé Bruno Vanel, directeur des ventes et des opérations au niveau mondial auprès d’ Auto Express 

« Renault pourrait reconsidérer la question si l’intérêt est suffisant ».

Une fois qu’on a dit cela, on n’a rien dit car les constructeurs sont forcément à l’écoute du marché. Mais la demande étant limitée, et le retour sur investissement compliqué à atteindre, l’affaire semble donc mal engagée…

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