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L’hybride en Espagne, l’électrique en France

La révolution qui a actuellement lieu dans le milieu de l’automobile semble redistribuer les cartes sur l’implantation industrielle de tous les constructeurs, dont Renault bien sur.
L’hybride en Espagne, l’électrique en France
Par le 15/06/2021

Le secteur de l’automobile est actuellement en pleine mutation. Entre le développement (poussif il faut bien le dire) de la voiture autonome, le développement de l’autopartage et de ce type de mobilité (secteur dans lequel Renault investit via Mobilize) et la fin des véhicules Diesel à court terme, puis thermique à moyen terme, les mutations sont profondes.

Chez Renault, ce phénomène est encore accentué par l’arrivée de Luca De Meo il y a bientôt un an, qui effectue de profonds changements au sein de Renault à tel point que le nouveau Directeur Général occupe la scène médiatique, éclipsant d’ailleurs le Président Jean-Dominique Sénard.

La production hybride prévue en Espagne

Le futur de l’automobile, au moins à court terme, passe par les motorisations hybrides, avec laquelle Renault grâce à sa technologie E-TECH et E-TECH Plug-in dispose d’un réel avantage sur bon nombre de concurrents.

Cette technologie, en version rechargeable, est actuellement implantée dans la gamme Megane, sur le Captur, et prochainement sur le futur Kadjar. Des modèles qui se positionnent clairement comme le coeur de gamme de Renault et qui sont ceux qui font à la fois du volume et de la rentabilité.

Les Clio et Arkana produites en dehors de l’Europe bénéficient quant à elles de la version hybride non rechargeable.

L’électrique en France

Déjà en 2010, Carlos Ghosn, qui a récemment lâché ses vérités sur son ancienne entreprise lors d'une interview, voulait faire de la France, et à Flins en particulier, un pôle d’excellence électrique avec son usine de batteries dédiée. Si le site a bien été le lieu de production de la Zoé, en revanche, point de batteries produites localement.

Il faut dire aussi que le faible volume de vente de ceux que l’on appelait encore les “ZE” chez Renault ne plaidait pas en faveur d’une telle expansion.

Mais la donne change 10 ans plus tard. Les véhicules électriques vont fortement se développer (même si les ventes tardent à exploser) et les besoins en batterie avec. Chez Renault, deux tous nouveaux modèles sont ainsi prévus, avec la future Megane qui sera 100% électrique dès 2022 ainsi que la fameuse R5 vers 2024.

Future R5 en 2024

Cette fois, ce n’est plus le site de Flins qui est choisi mais celui de Douai, qui va devenir le pôle ElectriCity. Ce n'est pas une surprise puisque dès 2018 Renault avait annoncé vouloir investir à Douai. Au passage, Renault va céder 148 hectares sur les 270 actuels à la communauté d'agglomération. Une opération qui permettra d’une part de récupérer 35 millions d'euros, et de réduire ses charges.

Cette surface va permettre au groupe chinois Envision, qui avait racheté la division de batteries électriques de Nissan, de construire une usine pour produire… des batteries qui seront utilisées sur les prochains modèles de Renault.

Un choix judicieux puisqu’il va créer des emplois locaux, mais dont des questions restent en suspend quand on sait que Renault a signé, un peu contre son gré, un accord avec PSA l’année dernière pour participer à la création d’un leader européen dans la production de batteries, mais dont Renault s’est retiré.

 “La condition importante pour que nous y soyons est que nous soyons traités à parité avec les parties qui sont actuellement là. Je veille comme président de Renault à l’intérêt social de Renault, c’est mon rôle. Si c’était le cas, nous y serions ». Jean-Dominique Senard.

Le région du nord va donc voir s’implanter 2 nouvelles usines pour la production de batterie, celle de Envision et celle de Stellantis/PSA à Douvrin. Une bonne nouvelle pour l’emploi en France.


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