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Ampère a un nouveau PDG

Le chef d’Ampère a été désigné, et c’est Luca de Meo lui-même qui en sera à la tête. Une première mesure a d’ores et déjà été annoncée : la réduction des coûts de 40 % pour la prochaine génération de véhicules électriques.
Ampère a un nouveau PDG
Par le 20/06/2023

C’est confirmé ! Luca de Meo, le patron de Renault, devient en parallèle le chef de la filiale liée au développement du véhicule électrique du losange : Ampère. Une avancée dans ce projet qu’on ne voyait jusqu’à maintenant pas nécessairement évoluer. En novembre dernier, le constructeur français avait annoncé la séparation de ses activités thermiques et électriques au profit de nouvelles branches au sein du fabricant : Power et Ampère.

C’est ainsi que la personne qui est à la tête de l’Association des constructeurs européens d’automobiles depuis le début d’année se voit attribuer de nouvelles responsabilités avec Ampère. Il ne sera évidemment pas tout seul pour gérer la tache qui l’incombe. Deux cadres de Renault Group, Josep Maria Recasens et Vincent Piquet, respectivement nommés Directeurs des opérations et directeur financier d’Ampère vont l’aider dans la gestion de la filière du losange.

Luca de Meo s’est d’ores et déjà exprimé dans un communiqué vis-à-vis de ce nouveau poste. Il indique « viser une réduction des coûts de 40 % pour la prochaine génération de véhicules ». Une mesure qui a un fort impact quand on sait que la France fait face à une forte inflation depuis le début d’année 2023. La dite réduction prendra effet à partir de 2027. Renault préfère néanmoins préciser qu’une partie des levier nécessaires sera déjà intégrée dans la production de Renault 5 et de Renault 4, respectivement en 2024 et en 2025. Elle devrait d’ailleurs en partie passer par la réduction de la diversité des pièces d'environ 30 %.

Ampère a un autre objectif en parallèle, atteindre un taux de croissance annuel composé d'un chiffre d’affaires de 30 % jusqu’en 2030. Ampère vise ainsi un bénéfice d’exploitation et un « free cash flow » à l’équilibre dès 2025, mais aussi une marge à deux chiffres en 2030. Un but qui ne semble pas si difficile à atteindre au vu de l’engouement et de l’investissement dont profite l’électrique depuis quelques temps.

Il faut vendre un million d’unités par an

Les objectifs de Luca de Meo sont ambitieux et pour les atteindre, il faut qu’il soit très bien entouré. Raison pour laquelle il compte sur une équipe de 10 000 personnes, dont un tiers d’ingénieurs. La filiale devait aussi conclure 20 partenariats comme avec Google, Qualcomm, Valeo ou encore STMicroelectronics pour réussir ce qu’elle entreprend. Renault va s’appuyer sur ses sites « ElectriCity » qui ont une capacité de production de 400 000 unités. Grâce à ces usines, il devrait pouvoir atteindre une capacité d’un million d’unités par an. Le but est également de réduire à 10 heures la fabrication complète d’un véhicule. Un pari risqué, ambitieux, mais atteignable selon le patron de Renault. Les usines françaises vont ainsi produire les futures R5 et R4, la Mégane E-TECH, le futur Scénic ainsi que potentiellement un gros SUV. En revanche, si une citadine électrique remplaçante de la Twingo venait a être développée, elle ne serait probablement pas produite en France.

Mais avant de penser au futur de la filiale électrique de Renault, Luca de Meo doit imaginer un lancement qui répond à certaines attentes. Il faut le réussir lancement de sa société mais aussi réussir son projet d’introduction en bourse. La direction d’Ampère présentera beaucoup plus de détails lors d’un Capital Market Day dont la date est fixée au second semestre 2023. Son entrée en bourse aura ensuite lieu au printemps 2024. Le directeur général du losange veut une valorisation à hauteur de 8 à 10 millions d'euros


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