Accueil >  Thématiques  >  Sécurité routière, radars, vitesse  > 

Nouveau radar autonome : quelles sont ses spécificités ?

En fonction depuis ce lundi sur les routes de Côte-d’Or, ces nouveaux radars autonomes, plus communément appelés « radars chantiers », peuvent être déplacés et flasher à la fois poids lourds et véhicules légers. Voici en détail ses caractéristiques.
Nouveau radar autonome : quelles sont ses spécificités ?
Par le 29/06/2021

Depuis hier, un nouveau type de radar est désormais visible sur les bords de route de Côte-d’Or. Si vous les avez sans doute déjà croisé depuis un petit moment, ces radars autonomes, appelés également « radars chantiers » sont entrés en fonction ce lundi sur le territoire national. Ils viennent s’ajouter à la longue liste avec entre autres, le radar tronçon, le radar tourelle ou encore le radar de première génération. 

Ce nouveau dispositif amène son lot de spécificités, avec notamment la possibilité d'être déplacé rapidement, d’être opérationnel en 30 minutes ou encore de distinguer la vitesse autorisée pour les poids lourds ainsi que pour les véhicules légers. Explications.

10 jours pour vous surprendre n’importe où

Trois dispositifs implantés en Côte-d'Or

Débarquées sur le territoire de Côte-d’Or depuis hier, trois nouvelles machines sont à disposition du département et vont être implantées sur trois itinéraires dans les prochains jours. Ainsi, à compter du 5 juillet prochain, l’un d’entre eux sera installé sur la D968 entre Ouges et Saint-Usage, alors qu’un second sera installé sur la D974 entre Beaune et Dijon dès le 12 juillet. 

Ces nouveaux radars ont une autonomie de 10 jours et ont pour spécificités de pouvoir être déplacés de manière aléatoire sur un itinéraire de contrôle grâce à la remorque qui se trouve à l’intérieur, d’où la forme imposante de ce radar. 

Après installation, l’engin nécessite une phase de test et de configuration de 30 minutes avant d’être totalement opérationnel. Ce dispositif peut également flasher dans les deux sens, et sur 4 voies. Il est aussi capable de distinguer la vitesse d’un poids lourd, limité à 80 km/h, et celle d’un véhicule léger, plafonné à 90 km/h. 

Chez les automobilistes, l’opinion est partagée. Entre prévention et volonté de faire de l’argent, chacun y va de son avis. Pour autant, la Direction Départementale des Territoires affirme qu’"il n’y a en aucun cas une volonté de faire de l’argent ou de piéger les automobilistes". Toutefois, la cour des comptes interpelle concernant l'efficacité de ses radars sur la sécurité routière. 

La DDT précise que ces itinéraires bénéficieront de panneaux de signalisation afin d’informer l’usager qu’il est contrôlé sur une portion de 20 kilomètres. 

Un dispositif peut en cacher un autre

Ce dispositif s'ajoute à celui des véhicules radars

Ces nouveaux radars viennent également s’ajouter au dispositif de voitures-radars. Lancé en 2013, ce dernier se déploie petit à petit sur le territoire national grâce à l’arrivée de sociétés privées. 

Au premier janvier 2021, on comptait près de 400 véhicules-radars sur le territoire, un chiffre qui va augmenter au fil des mois avec l’extension de ce dispositif dans quatre nouvelles régions d’ici la fin de l’année. Au total, fin 2021, ce sont pas moins de huit régions qui verront le déploiement de ces voitures-radars. 

La Ligue de défense des conducteurs ou encore 40 millions d’automobilistes n’ont donc pas fini de contester et dénoncer ces nouvelles mesures. Pour ce qui est des radars autonomes ou "chantiers", ils seront par la suite complétés voire remplacés par des radars tourelles, suivant la dangerosité et le taux d’accident de la portion mise en cause.

Toutefois, le coup de gueule des associations pourrait bien commencer à faire effet puisque le gouvernement a récemment évoqué la fin possible de la perte des points pour les petits excès de vitesse. 


Version Desktop - 1678-1719-10776-planeterenault-y-c-pid-amp0-device-1510704034