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Le rapprochement Renault-Nissan se poursuit

Le rapprochement Renault-Nissan se poursuit
Alliés depuis près de 15 ans, Renault et Nissan n’ont pas encore exploré toutes les pistes afin de constituer des économies d’échelles encore plus importantes. Et pourtant, Renault est actionnaire majoritaire de Nissan…
Par le 24/01/2014

Avec un peu moins de 50% des parts, on pourrait penser que Renault a les mains libres chez Nissan et que les deux entités ne font finalement qu’une. Mais c’est une erreur.

En effet, si depuis des années, une certaine synergie est mise en place (échange de modèles dans certains pays, échanges des blocs-motopropulseurs, entreprise commune d’achat, systèmes informatiques,…) la R&D reste par exemple très séparée, preuve en est de la technologie électrique étudiée séparément… menant ainsi à des solutions de recharge totalement incompatibles entre elles. Un comble !

Certains, ingénieurs et mêmes actionnaires chez Renault, se sont par le passé souvent trouvés lésés par rapport à Nissan. Ce qui n’est pas tout à fait faux… Pour faire face aux différentes susceptibilités, Renault et Nissan ont ainsi souvent fait chambre à part : plates-formes non communes, technologie incompatible, …
A tel point par exemple que la future usine de batterie –si elle existe un jour- ne se fera pas avec Nissan ni ses partenaires (NEC,…), mais avec LG Chem.

Si d’un certain côté, on peut se féliciter que chaque marque dispose ainsi de sa propre liberté, on peut cependant regretter un manque à gagner, et donc, à investir.

C.Ghosn demande depuis des années à ses équipes de dégager de plus amples synergies entre les deux marques afin de diminuer les coûts. Le résultat le plus probant est notamment la future plate-forme commune nommée CMF qui sera utilisée par les futurs modèles des deux marques. Mais ce n’est pas tout, car il se murmure que la R&D pourrait également être mutualisée permettant ainsi une économie de 2.8 milliards d’euros par an ! Les deux marques ont malgré tout démentie cette information.

Si cela parait le plus logique du monde, ce n’est cependant pas simple, tant les cultures, mais également les besoins des différents marchés sont différents. Et si l’Alliance a si bien fonctionnée jusqu’à maintenant au contraire de nombreux mariages avortés dans le domaine de l’automobile, c’est bien que Renault a su maintenir une certaine distance et indépendance à chaque entité. L’équilibre est donc fragile…
 


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