Nissan va-t-elle encore plus s’appuyer sur Renault dans le futur ?

Nissan va mal : depuis sa décision de faire tomber Carlos Ghosn et de reprendre sa liberté, Nissan semble s’enfoncer mois après mois, accusant de très importantes pertes financières, poussant le constructeur à revendre les parts de son usine indienne à Renault, tandis que le constructeur au losange n’a jamais été en si grande forme, même si les derniers résultats financiers sonnent comme une alerte.
Mais alors que les deux anciens alliés sont désormais séparés, Nissan et Mitsubishi paraissent plus enclins à faire appel à Renault. Mitsubishi, par exemple, se contente dorénavant de rebadger des modèles Renault pour construire sa gamme européenne : Colt (Clio), ASX (Captur), Grandis (Symbioz) et prochainement Eclipse Cross (Scénic) sont ainsi tous issus de la gamme Renault, sans que la marque n’opère de personnalisation très poussée hormis la face avant.
Nissan et Mitsubishi, même combat ou presque ?
Une stratégie similaire mais plus poussée semble se dessiner chez Nissan. La nouvelle Micra est ainsi une Renault 5 joliment redessinée, tandis que la future Twingo qui a été conçue sans Nissan, devrait arriver chez le constructeur nippon. Le nom Pixo qui avait été utilisé il y a quelques années a été avancé ces derniers jours, mais L’argus a indiqué qu’elle serait finalement probablement nommée Wave lors de sa commercialisation dans deux ans. Une nouvelle concurrente sur le segment A qui retrouverait face à elle une autre japonaise avec la Honda N-One E ou encore la Volkswagen ID.1.
La nouvelle Nissan Micra
Cette coopération va se poursuivre avec le futur Juke électrique qui fera appel à la plate-forme AmpR Medium (plus connue sous son ancien nom CMF-EV) commune avec Renault, qui l’utilise notamment pour sa Mégane électrique, ainsi que le Scénic. Pour autant, alors que les Micra et la potentielle future Wave se contenteront de faire du rebadging, pour le futur Juke, Nissan limitera la coopération à la plate-forme. Tout le reste sera bien 100% Nissan. On n’aura donc pas droit à un Scénic bis comme chez Mitsubishi.
La future Leaf basée également sur la Mégane
Pour la future Leaf, la donne est sensiblement la même. Celle qui sera produite en Grande-Bretagne et qui débarquera au printemps 2026, fera ainsi également appel à la même base technique que la Mégane, alors que par le passé, les générations précédentes étaient 100% Nissan.
Esthétiquement, elle n’aura aucun lien avec la Mégane, que ce soit à l’extérieur, avec cette ligne assez futuriste qui cèdera à la mode du SUV, ou à l’intérieur. Techniquement, la Leaf sera malgré tout assez proche, avec deux moteurs proposés, l’un de 177 ch et le second de 217 ch. ce qui n’est pas sans rappeler l’offre de la Mégane avec ses moteurs de 180 et 220 ch. Du côté des batteries, Nissan en proposera deux. La première, de 52 kWh pour une autonomie de 436 km en cycle WLTP laisse augurer d’une faible consommation puisqu’à batterie égale, le Leaf irait plus loin sur le papier que la R5. Et surtout, une version de 75 kWh utiles pour aller jusqu’à 604 km d’autonomie. Des valeurs bien supérieures à la Mégane actuelle, bien que l’on puisse penser que la version restylée de cette dernière pourrait proposer quelque chose d’assez proche.