Renault encore plombé par les très mauvais résultats de Nissan
La belle histoire d’amour franco-japonaise est finie depuis longtemps entre Nissan et Renault, et bien que la communication du constructeur français annonce le renforcement de l’Alliance avec de nouveaux projets en cours (principalement la future Micra basée sur la R5 et la future Twingo qui aura aussi sa version Nissan), tout cela n’est que du “baratin” pour reprendre les termes de Carlos Ghosn.
Renault et Nissan toujours liés malgré la fin de l’Alliance
Pour autant, bien que l’Alliance n’existe plus vraiment, les deux constructeurs restent liés par un échange capitalistique, dans l’attente de la revente des actions de chacun.
Renault a déjà revendu à Nissan une partie de ses actions, que le constructeur nippon a ensuite annulé. Le constructeur français dispose ainsi désormais de 35,71% de Nissan, dont 17,05% détenus en direct, et 18,66% détenus par la fiducie française créée par Renault, et qui ont vocation à être revendues, contre un peu plus de 43% par le passé.
Pour le 4ème trimestre de son exercice 2024/2025, Nissan a ainsi annoncé un bénéfice d’exploitation de 35,3 millions d’euros contre 550 millions d’euros l’année précédente. En revanche, le résultat net est passé d’un bénéfice de 616 millions d’euros à une perte de 4,1 milliards d’euros.
Pour Renault, cela se traduit pas une contribution négative de 2,2024 milliards d’euros au titre du 1er trimestre 2025 alors que le constructeur a annoncé de très bons résultats pour 2024 malgré une légère baisse du chiffre d'affaires.
Un exercice 2024/2025 dans le rouge pour Nissan
Le constructeur a d’ailleurs indiqué une nouvelle vague de suppressions d’emplois. Après les 9 000 suppressions de postes mondiaux prévus en fin d’année dernière, certaines sources indiquent finalement une suppression de 20 000 emplois partout dans le monde, ce qui représente tout de même près de 15% de ses effectifs. L’annonce devrait se faire d'ici à quelques jours.
Le constructeur devrait aussi indiquer de grosses pertes au titre de son exercice 2024, avec un chiffre d'affaires de nouveau en baisse, autour des 76 milliards d’euros, mais surtout, une perte nette comprise entre 4,8 et 5 milliards d’euros. Des chiffres qui donnent le vertige…
Les perspectives ne sont pas vraiment meilleures, puisque pour l’exercice 2025/2026, Nissan pourrait être fortement impactée par le risque des droits de douanes aux États-Unis, un marché très important pour le constructeur. Le nouveau PDG Ivan Espinosa nommé à la place de Makoto Uchida démissionnaire, veut rester positif, estimant disposer d’importantes ressources financières et d’un bon portefeuille de produits.