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Renault annonce une nouvelle cession d’actions de Nissan

Suite à la nouvelle version de l’Alliance, Renault dispose d’un stock d’action qui lui rapportent, certes, des dividendes annuels, mais qui lui sont d’aucune utilité d’un point de vue capitalistique, raison pour laquelle il s'en sépare petit à petit.
Renault annonce une nouvelle cession d’actions de Nissan
Par le 26/09/2024

En effet, à la suite du Nouvel Accord de l’Alliance qui a permis à Nissan de se débarrasser de Renault et de rééquilibrer les participations réciproques entre les deux constructeurs à hauteur de 15%, Renault avait transféré le 8 novembre dernier, 28,4% du capital de Nissan qui était dans ses mains à une fiducie française chargée de percevoir les dividendes, sans exercer de droits de vote. Un trésor de guerre pour Renault, mais aussi une manne financière facile à activer à tout moment pour le constructeur français.

Troisième opération de cession des actions de Nissan en moins d’un an

Après une première vente d’actions le 13 décembre 2023 suivie d’une seconde le 28 mars 2024, Renault s’apprête ainsi à opérer une troisième opération de ce type en moins de douze mois.  Ainsi, Renault a annoncé ce matin une nouvelle cession d’actions. Cette fois, ce sont 195 473 600 actions de Nissan, soit environ 5% du capital total qui seraient revendues.

Ces actions seront une nouvelle fois rachetées par Nissan dès demain et annulées dans la foulée. Si cela va bien sûr baisser les bénéfices de Nissan, et ainsi, diminuer les dividendes aux actionnaires, dont Renault, cette opération aura aussi pour effet d’augmenter la valeur des actions restantes, la valeur de l’entreprise étant divisée en moins d’actions.

Bien que le cours de l’action de Nissan soit très loin… d’être au plus haut, cette décision permet à Renault de dégager du cash pour financer ses activités. Ainsi, en partant sur un cours de l’action de Nissan à hauteur de 408,5 yens, Renault pourrait récupérer de la trésorerie à hauteur du demi-million d’euros (494 millions d’euros pour être précis).

Si la trésorerie va bien sûr bénéficier de l’opération, en revanche, comptablement, cette nouvelle cession impliquera une moins-value de cession estimée selon Renault à 1 100 millions d’euros, représentant la différence entre le prix réel de la cession et la valorisation comptable de ces actions dans le bilan de Renault. De fait, le résultat net du constructeur sera directement impacté. Il faut donc s’attendre lors de l’annonce des résultats financiers du trimestre à un résultat en nette baisse. En revanche, le résultat opérationnel représentant les bénéfices (ou pertes) liés aux opérations (vente, entretien de voitures,...)  ne sera pas touché.

Une meilleure notation pour emprunter sur les marchés

Renault annonce également que cette cession participera au désendettement du groupe, lui permettant de retrouver une meilleure notation financière auprès des agences de notation, en passant en “investment grade”, c'est-à-dire un niveau de risque faible pour les investisseurs, et une notation située entre AAA et BBB- selon l’échelle de notation de Standard & Poor’s. In fine, cela permettra, à Renault, comme c’est le cas pour les États, de pouvoir emprunter sur les marchés à un taux inférieur qu’actuellement et ainsi, de diminuer le poids des intérêts.


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