Twingo, R4, R5: le retour en grâce des icônes chez Renault
Après le succès de la R5 électrique, et la commercialisation de la R4, c'est au tout de la Twingo IV de signer le retour de la petite grenouille. Une stratégie audacieuse, mais qui interroge : jusqu’où la marque au losange peut-elle exploiter cette veine nostalgique sans risquer de lasser ses clients ?
La R5, l’électrique en mode années 70 / 80
En 2021, Renault a créé la surprise en dévoilant le concept-car R5 Prototype, une réinterprétation 100 % électrique de la mythique R5 des années 70 et 80. Avec ses lignes anguleuses, ses feux carrés, sa custode arrière caractéristiques et son allure de baroudeuse, ce prototype a immédiatement suscité l’enthousiasme.
La version de série, arrivée en 2024 et donc les livraisons ont débuté il y a un an, a tenu sa promesse d’être fidèle à l’esprit du show-car et donc, à l’originale (si ce n'est son prix) tout en intégrant les dernières innovations : batterie performante, autonomie compétitive, et un intérieur high-tech.
La R5 électrique incarne parfaitement la philosophie du néo-rétro : un hommage au passé, mais sans concession sur le plan technologique. Et le succès est là, puisque la Renault 5 est actuellement le modèle électrique le plus vendu de son segment, mais aussi le plus vendu du marché électrique français.
La R4, une version SUV de la R5
Après la R5, et devant un accueil enthousiaste du public, Renault a annoncé en 2023 un autre retour, celui de la R4, un autre modèle emblématique des années 1960 à 1990. Présentée sous forme de plusieurs show-car et notamment le Vision 4 Rescue en 2025 ou encore le Renault 4 Savane 4x4 Concept, la R4 semble malgré tout ne pas suivre la même trajectoire commerciale que la R5 dont elle est étroitement dérivée. Plus chère, et plus typée SUV, elle paraît pourtant avoir les armes pour faire son trou comme on dit, bien que la concurrence s'organise.
La R4, bien que Renault ne soit pas allé jusqu'à proposer une version cabriolet JP4 ou Rodeo, représente un pari audacieux : celui de faire revivre une voiture qui, à l’époque, était synonyme de simplicité et de robustesse. Mais dans un marché où les attentes en matière de confort et de technologie sont de plus en plus élevées, l'équilibre est difficile à trouver.
Twingo 4: un succès quasi assuré ?
Hormis sa taille et ses portes arrières, la nouvelle Twingo respecte le style la grenouille des années 90
En présentant les premières esquisses de la future Twingo, Renault a voulu ressusciter l'esprit de la première génération. Et à la vue de l'accueil du public ou encore de la presse, le succès devrait être au rendez-vous, tout au moins en France. Proposée uniquement en électrique, la future Twingo veut être un modèle simple : un seul moteur de 82 ch (60 kW), une seule batterie LFP de moins de 30 kWh pour une autonomie de 263 km, une recharge limitée en puissance, etc. Mais à la clé, Renault promet un tarif débutant à 20 000 €, avant les potentielles aides.
Une stratégie marketing gagnante ?
Le néo-rétro est une aubaine pour Renault. En jouant sur la fibre nostalgique, la marque peut se différencier dans un marché automobile où toutes les voitures, blindées de LED, se ressemblent.
L'époque étant à la nostalgie des années passées syndrome d'une période où le tout sécuritaire et la répression l'emportent sur la liberté, les modèles rétro attirent une clientèle variée : les anciens qui ont conduit les versions originales, leurs enfants qui ont été transportés dans ces modèles, et enfin les jeunes conducteurs, séduits par le côté vintage et l’aspect unique de ces véhicules.
On remarque également une chose similaire avec le retour en grâce de la vanlife, elle aussi symbole de liberté, dans laquelle tous les constructeurs tentent de s'engouffrer. Renault n'est d'ailleurs par le dernier puisqu'après le Trafic SpaceNomad, le constructeur propose désormais le Trafic Escapade.
Cependant, cette stratégie comporte des risques. À force de multiplier les relances de modèles anciens, Renault pourrait donner l’impression de manquer d’idées. La fibre nostalgique est donc à manier avec prudence. Et pour ceux qui regrettent que Renault ne se risque pas à relancer d'autres anciennes gloires, certains s'en occupent.
La marque a cependant bien compris que sa riche histoire est une richesse. Alors que par le passé, elle cherchait plutôt à l'ignorer, Luca de Meo a considérablement inversé la tendance. Il a notamment mis en place un réseau spécialisé dans la réparation d'anciens modèles en lançant des garages certifiés ou en créant un musée Renault à Flins, partiellement financé par une vente aux enchères de modèles issus de sa propre collection.
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