Accueil >  Groupe  >  L'Alliance avec Nissan  > 

Renault - Nissan de nouveau prêts à faire un bout de chemin ensemble ?

Alors qu’il y a quelques mois, l’heure était plutôt à la séparation, les deux anciens alliés pourraient finalement retenter un rapprochement. Entre égo et raison, c’est bien cette dernière qui pourrait l’emporter.
Renault - Nissan de nouveau prêts à faire un bout de chemin ensemble ?
Par le 17/11/2025

Au jeu du “je t’aime moi non plus”, Renault et Nissan sont probablement les plus forts. Enfin, surtout Nissan, qui après avoir montré patte blanche au début des années 2000 pour être sauvé par Renault, et avoir profité des énormes profits générés ensuite, a décidé de reprendre sa liberté il y a quelques années en faisant éclater que l’on appelle communément l’affaire Carlos Ghosn.

Nissan dans une situation catastrophique

Seulement voilà, bien que les égos soient très forts du côté des japonais, et que ces derniers n’ont jamais apprécié la mainmise d’un français dans leurs affaires, la raison est plus forte. 

Car depuis la volonté de Nissan de se séparer de Renault, la situation va de mal en pis pour Nissan, alors que Renault affiche chaque trimestre des résultats plutôt solides. Commercialement, ce n’est pas mieux. En France, par exemple, alors que les Qashqai et Juke se trouvaient dans le top 20 par le passé, et flirtaient même parfois avec le top 10, entre janvier et octobre, le Qashqai est désormais à une lointaine 34e place, tandis que le Juke se morfond à la 44e place.

Assommé par les déficits, et après une tentative ratée de fusion avec son ennemi de toujours Honda, le constructeur japonais a peut-être compris que sa meilleure chance de survie reste une fois encore son ancien allié. Et oui, l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs…

Un changement de direction qui ouvre de nouvelles perspectives pour Renault et Nissan

Il faut dire aussi que depuis plus de cinq ans, les choses ont bien changé. Financièrement, le groupe nippon est dans une situation plus que difficile ce qui change radicalement la donne. Du côté de chez Renault, le constructeur français a revendu une partie de ses actions chez Nissan, tout en transférant la majorité de ses parts à une fiducie française, responsable des pertes, mais qui ne possède pas de droits de votes. Renault ne dispose ainsi dorénavant plus que de 17,05% du capital de Nissan, les 18,66% restant étant placés dans la fiducie, contrôlée par Renault. 

Dans le même temps, les équipes dirigeantes ont aussi totalement été modifiées. Chez Renault, le départ de Luca de Meo qui était -d’après certaines sources- plutôt favorable à la revente des actions de Nissan, semblerait mener à la réouverture des négociations. Car son remplaçant, François Provost, connait bien le dossier grâce à son ancien poste au sein du constructeur français.

Chez Nissan, Makoto Uchida, en place depuis 2019, a été débarqué en avril dernier, remplacé par le Mexicain Ivan Espinosa, entré chez Nissan en 2002 lorsque Carlos Ghosn était aux manettes. Un changement de direction qui ouvre de nouvelles perspectives.

Une alliance en berne, mais des partenariats avec Nissan et Mitsubishi

En attendant, bien que l’Alliance ne soit plus celle que nous connaissions, et que Nissan ait choisi de revendre à Renault sa participation dans l’usine commune située en Inde, les deux constructeurs multiplient les partenariats, principalement en faveur de Nissan d’ailleurs.

En chute complète sur le vieux continent, Nissan va s’appuyer sur Renault pour le renouvellement de sa gamme. La future Micra est d’ailleurs entièrement basée sur la Renault 5, la future Twingo 4 aura droit à sa version Nissan, et les échanges ne devraient pas s’arrêter là. 

Du côté de Mitsubishi, cette coopération va plus loin puisque les Colt, ASX, Grandis et Eclipse Cross sont respectivement des Clio 5, Captur, Symbioz et Scénic à peine recarrossés. Bien que les deux constructeurs ne soient plus alliés, les liens restent encore très forts, notamment en Europe.


Version Desktop - --12970-planeterenault-amp0-device-427591884