25 000 euros pour une voiture électrique rentable, c’est possible !
Le prix des voitures électriques est une variable qui empêche de nombreux automobilistes de franchir le pas vers cette motorisation, tout comme l'autonomie qui est parfois faible. Jugé trop élevé de manière générale, ce tarif pourrait bel et bien changer d’ici quelque temps. En effet, le marché proposera bientôt des véhicules électrique à 25 000 euros, c’est le cas de Stellantis par exemple avec la future ë-C3 et de Volkswagen avec sa ID.2. Renault devrait toutefois rester sur le même prix, environ 30 000 euros, pour la future R5 électrique.
Transport & Environment estime qu’un tarif plus bas accélérait de manière significative l’adoption de voitures électriques par une grosse partie des automobilistes français et même européens. Ainsi, ces 25 000 euros comme tarif de départ pourraient régler cette problématique pour démocratiser le plus possible et le plus rapidement possible cette motorisation. C’est même « crucial » si les constructeurs européens veulent faire face convenablement aux marques chinoises.
« Le prix est l’un des principaux obstacles au passage à l’électrique »
La responsable des politiques véhicules à T&E France, Marie Chéron estime que « le prix est l’un des principaux obstacles au passage à l’électrique. La mise sur le marché de véhicules à 25 000 € (hors bonus) ou en deçà peut changer la donne et faciliter l’adoption de ces voitures par un plus grand nombre de personnes. Il est essentiel que ces modèles deviennent une priorité pour les constructeurs européens. C’est aussi pour une façon de se positionner et d’être compétitif face à la concurrence chinoise en particulier, qui propose déjà des petites voitures électriques bon marché dans l’UE ».
Une rentabilisation compliquée
Ces 25 000 euros seraient une aubaine pour le développement de cette motorisation mais aussi d’un point de vue tarifaire pour les automobilistes dans l’ensemble. Néanmoins, il faut remplir certaines conditions pour que les marques puissent vendre leurs modèles électriques à un tel prix, puisque ce n’est pas forcément rentable pour elles. Transport & Environment explique qu’il est possible pour les constructeurs de faire un bénéfice de 4 % sur une voiture électrique du segment B avec une batterie de 40 kWh et 250-300 km d’autonomie, produite en Europe en 2025 si les conditions sont remplies. Il faut cependant que le prix du kilowatt/heure soit en dessous de 100 dollars, une variable qui ne devrait pas arriver avant 2025 voir 2027 selon le cabinet d’études Fastmarkets.
Le prix des matériaux utilisé pour la production de batterie a lui baissé de 20 à 40 % lors du premier semestre 2023, c’est le cas du lithium, du nickel, du cobalt et du graphite. Une diminution qui s’explique en partie par l’arrivée de nouvelles sources pour s’approvisionner. Il est aussi à noter que la Chine est en pleine reprise, mais celle-ci est plus lente que prévue. Ainsi le prix des matières premières baisse aussi.
Pour avoir davantage de voitures électriques à 25 000 euros sur le marché, il est aussi nécessaire que le tarif de la plupart des autres composants du marché soit plus bas que ceux à l’heure actuelle. Il n’est pas véritablement possible de savoir si ce sera bel et bien le cas, bien que ce soit loin d’être impossible. Le prix d’une voiture électrique devrait donc être plus proche de 28 000 euros selon les prévisions même si l’hypothèse de véhicules électriques à 25 000 euros n’est en aucun cas à écarter.
En attendant de connaitre son prix définitif, une première photo de l'intérieur a été publiée.