Fin de parcours pour la Renault Zoé et Nissan Leaf

Nissan Leaf, la première voiture électrique de masse

Annoncée par Nissan en 2009, la Nissan Leaf a été la première voiture électrique internationale de grande série. D’abord proposée au Japon et aux États-Unis avant d’arriver en Europe et en France grâce à sa production dans l’usine anglaise de Sunderland, la Nissan Leaf a été pendant longtemps la voiture électrique la plus vendue dans le monde malgré une diffusion relativement limitée en Europe avant d’être détrônée par la Tesla Model 3. Après un peu moins de 10 ans de carrière dans le monde, une seconde génération est lancée en 2018.

La Nissan Leaf de 2nde génération

La Zoé véritable symbole de l’offensive électrique de Renault

De son côté, la Zoé a été annoncée par Renault lors du salon de l’Auto de Francfort en 2011 sous la forme du show-car Zoé Preview. Il faudra cependant attendre 2013 pour voir les premiers modèles être commercialisés en France. Pendant toute sa carrière qui aura duré près de 11 ans, la Zoé, tout comme la Leaf, a grandement évolué. D’un point de vue commercial d’abord, la Zoé était uniquement proposée avec une location de batterie relativement chère, en échange d’un prix d’achat équivalent à une Clio de l’époque, avec un équipement plutôt riche et notamment une pompe à chaleur pour économiser de la batterie et un chargeur en 22 kW AC en série.

Une stratégie qui permettait pour les clients ne désirant pas de LLD ou LOA d’acheter une voiture à un prix correct, mais qui a aussi repoussé bon nombre d’acheteurs potentiels. Quelques années plus tard, Renault proposera l’achat intégral de la Zoé, avant de supprimer purement et simplement l’offre de location.

Techniquement, la Zoé a également fortement évolué : nouveau moteur R90 produit à Cléon qui vient en complément du Q90, nouvelle batterie de 41 kWh au lieu de 22 kWh qui fait doubler son autonomie en 2017, nouveau moteur de 110 ch. en 2018 et bien sûr, nouvelle version en 2019 avec une nouvelle batterie de 52 kWh lui autorisant une autonomie de 400 km, avec un nouveau moteur de 135 ch. Depuis, la Zoé n’a plus évolué si ce n’est ses tarifs qui n’ont cessé d’augmenter au fil des années.

La fin d’une époque

2024 marque donc la fin de ces deux modèles emblématiques de l’offensive électrique menée par l’Alliance Renault-Nissan à la sortie de la crise économique de 2009. Pourtant, leur destin ne sera pas le même. Si la Leaf va bien avoir droit à une remplaçante, en revanche, pour la Zoé, 2024 signe bien la fin définitive. Une fin qui s'accompagnera malheureusement de rappels constructeurs, sans trop de conséquence pour sa réputation.

Avec la restructuration des activités de Renault et notamment la transformation de l’usine de Flins, la fin de la production de la Zoé a été fixée à fin mars, alors que sa remplaçante, la nouvelle R5 n’arrivera sur nos routes que d’ici cet automne tandis que pour sa variante sportive chez Alpine il faudra attendre quelques mois supplémentaires… Renault ne fait d’ailleurs plus aucun effort pour vendre la Zoé qui reste avec son prix figé de 35 100 € alors qu’une Mégane E-TECH est affichée à 34 000 € dans sa version avec 300 km d’autonomie et 38 000 € dans sa version longue autonomie avec la batterie de 60 kWh.

Désormais tout Renault est concentré sur la future R5 électrique qui semble déjà rencontrer un vrai succès avec comme espoir de la voir se placer au sommet des ventes de voitures électriques en France, et pourquoi pas en Europe.