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Le futur des voitures passe-t-il par les matériaux composites ?

Pouvant apporter une réduction importante du poids de nos voitures et une baisse des émissions de CO2, les matériaux composites semblent pouvoir répondre aux défis de l’automobile des années à venir.
Par le 26/05/2025

Les matériaux composites, on en parle souvent, mais dans les faits, qu’est-ce que c’est ? C’est tout simplement un matériau composé d’un minimum de deux autres matériaux (un renfort pour la solidité et une matrice) qui ne sont initialement pas mélangeables, mais qui présentent de meilleures caractéristiques ensemble que séparément. Ainsi, de nombreux composites existent dans l’industrie, que ce soit dans l’automobile ou dans de nombreux autres secteurs, comme l’aérien par exemple, ou encore le cyclisme comme le dernier Lapierre GLP3 aux couleurs d'Alpine.

Ces deux matériaux sont composés d’une matrice qui est généralement organique avec notamment des polyesters (que l’on appelle plus communément résine), céramique ou métallique. Le second matériau, utilisé pour le renfort, prend fréquemment la forme de fibres, qui peuvent être le plus souvent en verre, en carbone, en Kevlar ou d’origine végétale.

L’utilisation des matériaux composites dans l’automobile

Quand on parle de composite dans l’automobile, on pense surtout au carbone, si caractéristique avec sa couleur noire ou grise, qui est un assemblage de fibres de carbone et de graphite. Jusqu’à présent, le carbone était particulièrement utilisé sur les voitures sportives ou en sport automobile. C’est d’ailleurs McLaren qui est devenue spécialiste des matériaux composites avec sa MP4 en 1981 qui a inauguré cette technologie.

Pour autant, le coût élevé de ce que l’on appelle communément “carbone” empêche encore son essor pour le grand public de nos jours, ou alors à très petites doses.

Bien que le commun des mortels ne s’en rende pas forcément compte, les dernières productions automobiles font de plus en plus appel aux matériaux composites. Cela a notamment été le cas du Show-car représentant la future Alpine A390 dévoilé l’année dernière, qui préfigure le futur du premier SUV de la marque sportive française. Une technique de plus en plus prisée sur de petites productions, car assez facile à mettre en œuvre et qui offre une grande liberté, bien que très coûteuse.  Mais ce n’est pas tout, puisqu’elle s’avère aussi très légère, et très résistante, ce qui en fait une technologie parfaite pour les sportives. En son temps, la Mégane 3 R26R produite par Renault Sport avait déjà eu droit à un capot en carbone.


La Mégane R26R disposait déjà d'un capot en carbone en son temps

Le carbone se retrouve de nos jours sur de nombreux modèles comme sur l’Alpine A110 R, chez BMW, chez Porsche et plus généralement chez toutes les marques sportives.

Le Renault Espace en avance sur son temps

Si le futur de l’automobile semble donc se tourner vers les matériaux composites, bien que le carbone pourrait être interdit par l’Union européenne, c’est en réalité un petit retour en arrière, car l’utilisation de matériaux composites n’est pas vraiment nouvelle. Matra Automobile était d’ailleurs à la pointe dans ce secteur puisque les trois premières générations d’Espace (bien que d'autres voitures de collection plus anciennes fassent aussi appel à des matériaux composites) faisaient appel aux matériaux composites et plus particulièrement de la résine de polyester et de fibres de verre pour sa carrosserie. 

La seconde génération d’Espace commercialisée en 1989, fera évoluer cette technique en faisant appel à du composite SMC (Sheet Moulding Compound) où la matière est moulée à chaud.

Le composite sera ainsi utilisé jusqu’à 2002, date de l’arrivée de l’Espace 4, où Renault décide de reprendre sa production à son compte. Les chaînes de Sandouville n’étant pas équipées de cette technologie, l’Espace 4 fera appel à une carrosserie classique en tôle. La perte de l’Espace signera d’ailleurs la fin de Matra Automobile, et la fin de la production en masse de voitures en composites, puisque l’Avantime ne remportera pas le succès espéré.

Plus de vingt ans plus tard, les matériaux composites reviennent malgré tout en force dans l’automobile, sans que le grand public ne s'en rende réellement compte, et cela ne semble pas prêt de s’arrêter. Car pour réduire la consommation et les malus, outre travailler sur la motorisation, la réduction du poids est primordiale. Le poids, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'Alpine A110 reste relativement peu impactée par le malus écologique.
 

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