Les 5 Renault américaines les plus méconnues

Les chiffres de vente sont plutôt très bons avec plus de 50% de sa production qui est exportée. En revanche, l’arrivée du constructeur s’est réalisée trop précipitamment, au détriment des clients qui vont vite le faire découvrir, ce qui va plomber l’image de Renault.
Ainsi, alors qu’en 1959, Renault vend plus de Dauphine que Volkswagen de Coccinelle, la guerre économique que vont se livrer les constructeurs va provoquer un séisme chez les derniers arrivés, comme Renault, qui ne parviendra plus à vendre sa Dauphine.
Après cet échec cuisant, Renault ne veut pas abandonner et décide de s’allier avec un constructeur local en 1961, et jette son dévolu sur AMC. C’est ainsi que les deux marques vont s’échanger des modèles. En 1979, ce partenariat ira encore plus loin, Renault absorbant AMC avant de finalement revendre la marque dix ans plus tard à Chrysler.
1. Renault Rambler (1962 - 1967)
Bien que très méconnue, ce modèle a pourtant été vendu et produit en Europe. Mais contrairement aux autres de classement, la Rambler est une voiture d'origine américaine, vendue en France et non l'inverse.
Après l’arrêt de la Frégate, vaisseau amiral de Renault, le constructeur signe un accord avec la marque américaine AMC, et décide d’importer des pièces du modèle américain pour l’assembler en Belgique.
C’est ainsi qu’en 1962, Renault commercialise la Rambler, une voiture bien peu adaptée à nos goûts européens et qui ne connaîtra qu’un succès vraiment très limité. Heureusement, la R16 reprend, avec bien plus de succès, le flambeau, signant ainsi la fin de la Rambler dès 1967.
2. Renault Medallion (1987-1989)
Aussi appelée Eagle Medallion, ce modèle est très rare, et pour cause. À l’inverse du précédent, cette Renault était totalement assemblée en France, et destinée à l’export. Il s’agissait ni plus ni moins que d’une R21 adaptée aux normes des USA, motorisée par un moteur 2,2 litres de 108 ch. à injection multipoint.
Mais la revente d’AMC à Chrysler à la fin des années 80, n’aura permit à ce modèle que d'exister pendant seulement deux ans, de 1987 à 1989 en version 4 portes et Station Wagon (break).
3. Renault Le Car / Renault La Cinq
Dans la même veine que la Médaillon, la Le Car, vendue par AMC en 1975 est également une adaptation d’un modèle existant chez nous, à savoir la R5. Par rapport à cette dernière, la Le Car apparaît plus virile avec un pare-chocs plus proéminent afin de respecter les normes de sécurités, et les phares sont reculés. À l’intérieur, elle joue le haut de gamme en reprenant la finition de la R5 TS en y ajoutant la climatisation, un toit ouvrant et les sièges en cuir. Sous le capot, c’est le 4 cylindres 1.4, dont la puissance a été réduite à 55 ch. (afin de passer les normes locales antipollution) qui est disponible.
Malheureusement, sa trop petite taille pour un marché qui raffole des grosses berlines, jouera contre elle, en dépit d’un équipement très riche. Sa commercialisation sera stoppée en 1983.
4. Renault Alliance et Renault Encore
La Renault Alliance en version cabriolet
AMC en proie à d’importantes difficultés, Renault monte à 49 % du capital du constructeur américain en 1983. Deux véhicules dessinés en France et construits aux États-Unis voient le jour. La Renault 9 devient Renault Alliance et la Renault 11 devient Renault Encore. Leur design extérieur demeure très similaire, même si des adaptations similaires à celles de la Le Car sont nécessaires.
5.Renault Torino
Enfin, en bonus, comment ne pas citer la Torino ? Directement dérivée de la Rambler et proposée en versions coupé et berline, la Renault Torino (également appelée IKA) a été produite en Argentine de 1966 à 1981 et connaîtra quant à elle un réel succès, d’où sa longévité.