Les freinages d’urgence fantômes provoquent des accidents graves
La multiplication des systèmes de sécurité sur nos voitures ne va t-elle trop loin ? C’est la question que l’on peut se poser quand on entend ces témoignages de voitures devenues folles, détectant un obstacle ou un danger imaginaire, et décidant ainsi de provoquer un freinage d’urgence, sans que le conducteur puisse y faire quoi que soit. Des témoignages qui font froid dans le dos...
Des cas qui se multiplient
Conscient du problème, le gouvernement a décidé de lancer une enquête en août dernier, dont on attend encore les résultats. Car ces derniers mois, de nombreux constructeurs ont été touchés. Nous avons recueilli le témoignage d’un automobiliste, au volant de sa Jeep Cherokee, qui s’est retrouvé envoyé dans le décor entre Aix en Provence et Marseille, alors que sa voiture roulait à près de 90 km/h. Heureusement, l’heure étant tardive, personne n’était sur la route à ce moment-là, mais selon lui, si cela n’avait pas été le cas, il serait probablement mort à ce jour. Au final, il a surtout subi un traumatisme -toujours bien présent- avec une hantise dès qu’il reprenait le volant de son véhicule (une fois réparé), ce qui l’a d’ailleurs poussé à préférer le revendre au profit d’un modèle plus ancien sans toutes ces aides.
Une autre automobiliste indique à Ouest-France avoir vécu la même aventure en avril 2024 au volant de sa 208 presque neuve qui a fini classé en épave par son assurance après avoir été percutée par un poids lourd. Autre cas rapporté, celui d’une Tesla Model Y en septembre 2024 qui a aussi enclenché un freinage d’urgence, sous la pluie. Partie en tête-à-queue, la voiture a terminé sa course dans la barrière de sécurité. Là aussi, la voiture a fini en épave.
Une aide à la conduite mise en cause
En cause, l’AEB (Freinage d’Urgence Automatique ou Autonomous Emergency Braking en anglais), ce dispositif rendu obligatoire en Europe depuis 2022, qui permet de déclencher un freinage d’urgence en cas de détection d’un obstacle ou d’un danger. Ce dernier s’appuie sur différents capteurs, comme les radars, les caméras ou encore, selon les véhicules, le lidar qui utilise la technologie laser.
Lors d’essais de véhicules, les journalistes relatent aussi des cas de freinages fantômes, mais à faible vitesse, sans mise à l’arrêt du véhicule, preuve que ces dispositifs ne sont pas infaillibles. Les radars, par exemple, peuvent être facilement trompés par des objets emportés par le vent.
Quid de la responsabilité ?
En cas de sinistre, ce qui correspond à la quasi-totalité des cas, quelles sont les responsabilités ? Très souvent, un tel freinage sans raison va, au mieux, provoquer une collision par l’arrière. Tout conducteur devant être maître de son véhicule, c’est donc la voiture qui va venir percuter la “voiture folle” qui sera rendu responsable. Mais si l’accident consiste à une simple perte de contrôle du véhicule, sans collision par l’arrière, c’est bien le conducteur de la voiture concerné qui sera tenu responsable, avec tout ce que cela implique. Il sera ensuite très compliqué de se retourner contre le constructeur.
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