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Irisbus 1999-2002

Si par le passé, un autocar ou autobus pouvait durer 40 ans, les nombreuses nouvelles normes ainsi que la concurrence mondiale poussent les constructeurs à renouveler en moyenne tous les dix ans leurs modèles.
Par le 22/09/2003

Devenu peu rentable, le secteur se concentre. Ainsi, la division autobus de Renault VI s’associe le 1er janvier 1999 avec Iveco Europe (groupe Fiat) afin de créer une co-entreprise nommée IrisBus qui reprendra plus tard de nombreux modèles Renault sous son propre blason qui représente un dauphin. 

Irisbus, nouvelle entité commune à Iveco et Renault

La nouvelle société, détenue à 50% par les deux groupes, emploie 6 200 personnes et implante son siège social à Madrid, tandis que son siège opérationnel est fixé à Barcelone.

Pourtant, l’aventure tourne court. Seulement un an plus tard, la fusion de Renault VI (ex RVI) et Volvo Trucks qui est également un acteur majeur sur ce domaine, provoque -sur ordonnance de l’Europe- la cession de la division autobus. En effet, le nouveau groupe composé de Volvo et Renault devenant un acteur trop important dans les autobus et autocar, le risque de position dominante est réel.

Renault forcé à revendre ses parts

Dès le 1er janvier 2002, Renault revend ses parts à son partenaire. Irisbus devient alors une filiale à 100% d’Iveco, signant ainsi la fin des autobus Renault. Pendant quelques années, Irisbus continue malgré tout d’utiliser le nom de Renault sur certains modèles, puisque l’entité désormais filiale à 100% d’Iveco dispose de ce droit pendant 5 ans. 

Irisbus continue ainsi de commercialiser les Iliade, Recreo, Ares, et autres Agora. 

Un tramway Irisbus étudié par Renault et Matra

Seul fait majeur durant la courte existence d’IrisBus au sein du groupe Renault, un Tramway nommé Civis est commercialisé. Étudié par Renault et Matra Transport International (Siemens), ses principales caractéristiques sont de pouvoir accoster au ras des quais, d'avoir une propulsion par roues motorisées électriquement et de disposer d'un guidage optique permettant ainsi de ne requérir que des infrastructures légères au contraire d'un tramway classique.

A l'aide d'une caméra, l'appareil suit un rail virtuel matérialisé par une simple bande de peinture. Il mesure 18 m et peut transporter de 110 à 120 passagers pour une vitesse moyenne de 20 km/h.

Le poste de conduite est proposé en 2 versions : central ou à gauche. Dans le cas d'un poste de conduite central, la longueur est portée à 18,5 mètres. Si le Civis est guidé automatiquement, le conducteur est cependant libre de freiner et accélérer à sa guise.

Disponible en version thermique et en version bimode (thermique et électrique, alimentation par perches),  le Civis, construit par Irisbus/Matra/Alstom, est affiché à environ 3,5 MF. Les villes de Clermont-Ferrand, de Rouen, et... Las Vegas (USA) sont parmi les quelques clients du Civis. A noter qu'une version TrolleyBus (sans guidage optique) assemblé chez Heuillez Bus existe aussi et se nomme Cristalis


Source photo: Wikipedia

Du côté des autobus, seul la disparition du Tracer -comme un signe d'adieu- au profit de l'Axer, un Recreo restylé est à noter en 2001.

La fin d'une époque

Après la cession d'Irisbus, les modèles Renault qui faisaient partie du paysage français disparaissent petit à petit au profit du seul Irisbus. Les mythiques autobus parisiens Renault TN6 des années 30 aux années 70 ou encore le transport urbain avec le PR100 resteront comme le souvenir d'une marque disparue.

Une page de l'histoire du transport français se tourne...

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