La différence entre les grades 5W40 et 10W40 se situe au niveau de la viscosité cinématique à froid, et non-pas au niveau de la viscosité dynamique, qui reste ~ constante pour ces deux grades.
yé m'esplik :
La V. cinématique mesure l'écoulement de l'huile par unité de temps.
Si on baisse le grade W (hiver) d'une huile, son écoulement sera plus rapide à une température donnée que pour une huile de grade W plus élevé.
Mais dans la plage de nos températures européennes, l'incidence n'est absolument pas préjudiciable au moteur ; je veux dire que si à 0-10°C de température de démarrage devant sa porte, on utilise une huile 5W40 légèrement plus fluide qu'une 10W40, ce ne peut être que bénéfique dans un moteur moderne, car le circuit de lubrification n'en sera que plus vite irrigué à froid.
Ensuite le grade 40 assurera une viscosité convenable à chaud.
La température d'utilisation est plus basse pour une 5W qu'une 15W.
Une 5W est aussi fluide à température plus basse qu'une 15W , et sera plus fluide qu'elle température identique.
On ne parle jamais du plus important, c'est la V. dynamique, plus difficile à expliquer :
Entre les segments et le cylindre, il FAUT que l'huile constitue un film continu, accroché aux rugosités du métal. Là se fait la lubrification principale du moteur.
Si on imagine l'épaisseur de ce film, on comprend que le mouvement du segment sur un côté du film transmet une énergie à l'huile interposée, jusqu'à la paroi métallique du cylindre.
L'huile possède une capacité à transmettre cette énergie et elle se se mesure.
Elle est fonction de l'épaisseur du film, de la vitesse de translation du segment, de la surface de contact et de la force soumise à la bielle.... ouf...
C'est cette viscosité dynamique qui caractérise le fonctionnement de l'huile, et elle varie très peu dans l'échelle SAE.
Aujourd'hui, même des huiles synthétiques de grade 0W40 (très coûteuses) sont capables de maintenir un film d'huile impeccable à chaud, avec une viscosité dynamique élevée.