Patoche78 a écrit: Sans vouloir être polémique, vous n'avez pas connu les formidables prestations de confort, d'agrément, de finition ou de sécurité des 203, Aronde ou autre Dauphine (sans vouloir vexer personne. La liste n'est pas exhaustive!) pour affirmer que les véhicules d'aujourd'hui sont des '"tas de ferrailles peu fiables et repousse-clients".
Tu as raison, le confort et les prestations ont fait un énorme bon en avant sur la période que tu décris ! Nos complaintes semblent effectivement bien mal venues, mais il faut les replacer dans le contexte :
Depuis quelques années, certains constructeurs ont injecté une dose massive d'électronique dans les véhicules sans avoir réalisé suffisamment de validation. La course à la réduction des planning et des coûts n'a pas été toujours raisonnable, et c'est le client qui en a fait les frais.
Mais ce qui fait la différence avec les époques que tu cites c'est que :
- ramené au salaire moyen, un véhicule coûte aujourd'hui proportionnellement plus cher qu'avant (mais la Logan renverse la tendance). Donc quand on fait des sacrifices financier pour s'acheter une voiture, on est forcément exigeant sur la qualité,
- l'automobiliste-consommateur a mûri, et il a du mal à accepter que sa voiture à 20 000 euros soit moins fiable que son aspirateur. L'époque des Aronde et 4CV était une époque héroïque, où la voiture était un objet-passion, affectif, à qui on pardonnait plus facilement les caprices,
- la société toute entière est devenue ultra-exigeante. Aujourd'hui tu dois donc être au top de ta performance, beau, intelligent, productif, etc... donc il faut que tes accessoires soient au niveau !
- enfin la meilleure pour la fin : avant avec une bonne clé, un tournevis et une bose dose de débrouillardise, le garagiste du coin pouvait soigner les caprices de ta voiture, mais aujourd'hui c'est la misère : le pauvre garagiste est à la merci de l'électronique, et là c'est dramatique pour lui car il peut être totalement impuissant, bien que de bonne foi et compétent par ailleurs. Le client se sent piégé, car il comprend que le produit automobile a muté, mais il sent que les gens qui l'ont conçu et ceux qui doivent l'entretenir sont souvent dépassés par leur produit !
Et ça, pour moi, c'est rédhibitoire !