La nouvelle Dolphin Surf, une sérieuse concurrente pour la Renault 5 ?
Déjà bien implantée en Europe, la marque BYD est encore assez discrète en France.
Cela ne l’empêche pas de compléter sa gamme, avec l’arrivée d’une citadine 100% électrique bon marché, malgré l’imposition d’une forte taxe du fait d’une production chinoise.
Forte de ses 3,99 mètres de long, elle se positionne ainsi face à la Renault 5 (3,92 m) par sa taille, et même face à la future Twingo prévue l’année prochaine, par son prix plutôt agressif. Elle retrouve aussi sur sa route la nouvelle Fiat Panda ainsi que la Citroën ë-C3 ou encore la Dacia Spring, elle aussi produite en Chine, sans oublier la future Nissan Micra, un clone de cette R5.
Design : la R5 joue la nostalgie
Face à la Dolphin Surf, au design relativement quelconque, la R5 joue la nostalgie. Alors bien sûr, ce design peut ne pas parler à tout le monde, notamment les plus jeunes, mais dans l’ensemble, elle semble plaire au plus grand nombre. La R5 remporte donc ce match.
Prix : la Dolphin Surf pas si bien placée que cela
Face à la Dolphin Surf, la Renault 5 E-Tech, produite en France, réclame pour le moment au minimum 27 990 €, mais le bonus écologique de 2 000 € pour tous (pouvant grimper jusqu’à 4 000 € pour certains selon les revenus) la fait descendre à 25 990 € soit près de 6 000 € de plus que le modèle de BYD, ce qui n’est pas rien.
La Dolphin Surf est proposée en trois versions :
- version Active dès 19 990 €, moteur de 88 ch. et batterie LFP de 30 kWh, autorisant une autonomie de 220 km
- version Boost dès 23 990 €, moteur de 88 ch. et batterie LFP de 43,2 kWh, autonomie de 322 km
- version Confort dès 25 990 €, moteur de 145 ch. et batterie LFP de 43,2 kWh, autonomie de 310 km
Afin de comparer des choses comparables, seules les versions avec batterie de 43,2 kWh peuvent se mesurer à la R5, donc dès la version Boost. Et de fait, force est de constater que les tarifs se trouvent désormais bien plus proches de la R5 (2 000 € d’écart). Face à la Boost, cette dernière a cependant pour elle un moteur plus puissant de 120 ch. et surtout, une batterie NMC moins sensible au froid que la LFP, ce qui lui permettra de garder une autonomie correcte en hiver. Sur le papier, la R5 a cependant quelques kilomètres en moins d’autonomie.
En haut de gamme, l’écart se creuse au profit de la Dolphin Surf. Car aux 25 990 € réclamés par la marque chinoise, la R5 ne peut que s’incliner avec 29 490 € après le passage du bonus, soit 3 500 € d’écart.
Chez Renault, on attend cependant toujours la R5 “Five” promise à 25 000 € par le constructeur, et donc 23 000 € après application du bonus écologique, réduisant l’écart à 3 000 €. Mais cela se fera au détriment d’un équipement de base vraiment réduit.
Version | Prix* | Moteur | Batterie | Autonomie |
---|---|---|---|---|
Dolphin Surf Active | 19 990 € | 88 ch. | 30 kWh | 220 km |
Dolphin Surf Boost | 23 990 € | 88 ch. | 43,2 kWh | 322 km |
Dolphin Surf Comfort | 25 990 € | 145 ch. | 43,2 kWh | 310 km |
R5 Five | < 25 000 € | 95 ch. | 40 kWh | 312 km |
R5 autonomie urbaine | 25 990 € | 120 ch. | 40 kWh | 312 km |
R5 autonomie confort | 31 490 € | 150 ch. | 52 kWh | 410 km |
* après déduction du bonus écologique de 2 000 €
Habitabilité : la R5 remporte le match grâce à son coffre et ses 5 places
En termes d’habitabilité, la R5 gagne largement la bataille car la Dolphin Surf ne propose que quatre places du fait d’une largeur limitée à 1,72 mètre. Face à elle, la française avec ses cinq places laisse la chinoise sur place.
Même chose pour les rangements, avec des bacs de portières très réduits en largeur ainsi qu’un coffre de seulement 308 litres contre 326 litres pour la R5 pourtant plus courte. En revanche, la BYD se rattrape avec un espace pour les passagers arrière plus important que dans la R5.
Équipements : la Dolphin Surf laisse sur place la R5
Comme souvent, les voitures chinoises proposent un équipement plus riche que les voitures européennes, et celle-ci ne fait pas exception.
L'intérieur de la Dolphin Surf avec son écran tactile pivotant
BYD équipe notamment sa Dolphin Surf d’un écran tactile de 10’’ rotatif dès le premier niveau, via une simple commande. Ce dernier intègre la navigation. Dommage cependant qu’en position “Portrait” la réplication ne soit pas possible. En version Boost, elle propose également un siège conducteur à réglage électrique, un équipement rare à ce tarif.
Mais c’est surtout en version Confort qu’elle se distingue avec une caméra panoramique 360°, une installation audio haut de gamme, des sièges chauffants, etc.
Côté praticité, la tablette commande tout, et particulièrement la climatisation et les aides à la conduite : on a clairement vu mieux, spécialement sur la Renault, qui laisse à disposition ces commandes essentielles quand on conduit. Dans le même ordre d’idée, alors que la R5 dispose d’une commande physique pour désactiver certaines aides à la conduite pénibles (alerte de sortie de voie, etc.), sur la Dolphin Surf, il faut farfouiller dans la tablette tactile. Cela n’a l’air de rien, mais à la longue, c’est vraiment pénible.
Conclusion : la Renault 5 reste sereine
À l’issue de ce comparatif, la BYD Dolphin Surf, bien que mieux équipée que la Renault 5, ne paraît pas être une grosse concurrente, même si en Europe, elle devrait venir la contrarier un peu notamment en Espagne. D’une part, car la différence de tarif reste artificiellement limitée grâce au bonus, mais aussi car techniquement, la R5 reste au-dessus (batterie NMC, capacité allant jusqu’à 52 kWh etc.).
C’est surtout sa version d’entrée de gamme à 20 000 € qui sera une vraie concurrente à la future Twingo commercialisée en 2026. Mais attention car BYD construit actuellement une usine en Hongrie. Quand elle sera fonctionnelle, si toutefois le bonus existe encore, elle serait alors une réelle concurrente parce que la différence de prix sera bien plus importante.