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[Info] Ford GM Ca va mal!

Je propose afin de suivre l'évolution des difficultées des deux géant US, et pour prendre la mesure du drame qui se noue dans l'industrie automobile outre atlantique, de regrouper ici les info les concernants.

Les "Ford" chassés du rêve américain
LE MONDE | 13.10.06 | 16h44
WAYNE (Michigan) ENVOYÉ SPÉCIAL


La ville de Wayne est une banlieue coquette et tranquille à l'ouest de Detroit, avec ses rues larges et claires, ses bannières étoilées omniprésentes, sa faible criminalité et même, chose rare aux Etats-Unis, un vrai centre ville avec des commerces. Cette prospérité, elle le doit à l'impressionnante usine Ford, qui s'étend sur plus de 3 kilomètres le long de la Michigan Avenue avec ses chaînes de montage de 4 × 4 et autres pick-up qui se vendaient à tour de bras dans les années 1990. L'usine de Wayne avait alors du mal à répondre à la demande et était l'une des plus rentables au monde. Une époque révolue.


Il suffit de voir aujourd'hui les milliers de Ford Expedition et autres Lincoln Navigator de plus de 2 tonnes flambant neufs qui s'entassent sur les parkings. Même avec des rabais, les Américains n'en veulent plus. Ils consomment trop.

Face à l'usine, de l'autre côté des huit voies de la Michigan Avenue, se trouve le petit bâtiment en brique du syndicat des travailleurs de l'automobile, l'United AutoWorkers (UAW), et de sa section locale (Local 900). Les visages sont fermés, les médias ne sont pas les bienvenus. Le vice-président de la Local 900, Brian Quantz, ne veut plus s'adresser à la presse. On lui reproche d'avoir cassé le moral des salariés de Ford pour avoir déclaré en septembre : "Les ouvriers de l'usine de Wayne ont peur." Les Français sont même considérés avec une certaine suspicion depuis que Renault fait figure de prédateur des groupes automobiles américains en difficulté.

Le syndicat UAW vit des heures sombres. D'un côté, il est accusé de couler l'industrie en s'accrochant aux avantages acquis : bons salaires et prestations sociales confortables en matière de santé et de retraite ; de l'autre, on lui reproche de lâcher ses membres sans se battre. L'UAW a accepté au mois de septembre, pour éviter la faillite de Ford, le plan de la dernière chance : le groupe a proposé aux 75 000 ouvriers nord-américains de renoncer à leur contrat de travail et de démissionner, en échange d'indemnités substantielles.

Le constructeur espère convaincre au moins 30 000 d'entre eux de partir. " Une fois encore, nos membres répondent présent quand il faut faire des choix douloureux, explique pour se justifier Ron Gettelfinger, le président du syndicat. Maintenant, c'est la responsabilité de l'entreprise Ford de mener cette société dans la bonne direction." Les pertes du géant automobile pourraient atteindre cette année jusqu'à 9 milliards de dollars (7,2 milliards d'euros).

A Wayne, les cols bleus de passage à la Local 900 sont en plein désarroi. "On ne voulait pas regarder la réalité en face. Nous vivions notre rêve américain tout en sachant bien que la catastrophe allait venir. Nous en plaisantions entre nous pour masquer l'angoisse. Maintenant, il faut partir avec un petit quelque chose ou tenter de rester, sans garantie", soupire Jonathan Safford, 43 ans, dont dix-huit passés sur la chaîne de montage de Wayne. Les salariés ont jusqu'au 27 novembre pour accepter ou non ce qu'on appellerait en France un plan social.

Différentes options leur sont offertes, en fonction de leur âge, de leur ancienneté, de leur expérience. Les indemnités vont de 35 000 à 140 000 dollars et il existe même la possibilité pendant quatre années de suivre des études à l'université en partie payées en conservant 90 % de son salaire. " Je peux ramasser 35 000 dollars et conserver mes droits à la retraite et mon assurance santé", explique Howard Stock, 42 ans.

Il peut aussi choisir de toucher 140 000 dollars, mais en renonçant à sa couverture médicale. "Si votre épouse travaille et bénéficie d'une bonne assurance-santé, il faut prendre les 140 000 dollars. De toute façon, compte tenu de la vitesse à laquelle s'effondre cette industrie, il ne faut pas que je compte sur une retraite un jour. Avant, l'automobile, c'était la sécurité ; aujourd'hui, on ne sait pas ce qui va nous arriver la semaine prochaine", ajoute-t-il.

Le calcul de Michael Erlich, 55 ans, qui avoue ne plus dormir la nuit, est différent. Il veut tenir jusqu'à la retraite. Il espère que suffisamment de salariés accepteront de partir pour qu'il puisse continuer à travailler et, même si l'usine de Wayne ferme, être transféré dans une autre. " C'est un pari, mais je n'ai pas vraiment le choix. Je suis malade, je suis en surpoids, j'ai des problèmes d'hypertension et de cholestérol. Je n'ai presque aucune chance de retrouver un travail avec un salaire décent et une bonne assurance maladie. Retourner à l'école, ce serait trop dur. Mon destin est maintenant entre les mains de Dieu."

Si Ford, comme d'ailleurs son concurrent General Motors (GM), offre autant d'argent pour partir, c'est qu'il ne peut pas licencier. Au pays du capitalisme sauvage, les ouvriers des grands groupes automobiles sont une exception. Leur syndicat signe au nom de tous les ouvriers un contrat de travail irrévocable et pluriannuel avec l'employeur. Lorsqu'une usine ferme et que les salariés refusent les indemnités de départ, ils continuent à être payés. Pendant un certain temps, variable selon les Etats, ils perçoivent l'assurance-chômage avec un complément de Ford ou de GM pour qu'elle représente 95 % de leur salaire.

"NOUS COÛTONS TROP CHER"

Certains peuvent entrer dans la catégorie des "emplois garantis" : ils touchent leur salaire et leurs prestations sociales et forment une force de travail de réserve disponible. Ces avantages existent depuis les années 1970 et 1980 mais sont menacés à chaque renégociation de la convention collective. La prochaine se tiendra en 2007 et s'annonce difficile : il y a toujours la menace d'un dépôt de bilan, comme en 2005 chez Delphi, le plus grand équipementier automobile américain. Du jour au lendemain, les contrats sont devenus caducs.

A Wayne, tout le monde a conscience d'être en sursis. Thomas Molesky, chez Ford depuis onze ans, le regard noir, s'emporte contre la mondialisation, les constructeurs japonais, coréens, européens, et plus encore contre les dirigeants de Ford. " Ils ont promis ceci, ils ont promis cela. Ce sont des incapables, personne ne veut de leurs voitures. Ce n'est pas de notre faute", s'exclame-t-il. Ils sont nombreux à considérer qu'il faudra quitter Wayne. "Ici, nous avons des salaires entre 30 et 40 dollars de l'heure. Si vous cherchez un travail dans la région, vous aurez de la chance d'en trouver un à 15 dollars de l'heure", souligne M. Molesky.

Wayne ne s'en remettra pas. "La moitié des maisons ici sont déjà à vendre. Les commerçants devront fermer boutique", explique Tracy Hopman. "J'ai deux enfants. Ils n'ont aucun avenir ici. Les générations d'ouvriers dans l'automobile, c'est fini. On va peut-être même devoir partir au Mexique, où Ford construit des usines, dit-elle sur un ton qui se veut ironique. Tandis qu'ici, aux Etats-Unis, il veut en fermer seize d'ici à 2008. Vous vous rendez compte, seize usines ! Nous coûtons trop cher. C'est quand même pas un crime de vivre décemment", ajoute-t-elle.

L'école de psychologie du Michigan (Michigan School of Professional Psychology) organise dans la localité une série de conférences sur le thème : "Savoir transformer la perte d'emploi en nouvelle chance". Dans le journal local The Observer, la chroniqueuse Stacy Jenkins écrit qu'il faut rester positif et créatif. Trouver quelque chose qui vous intéresse ou que vous avez toujours voulu tenter sans oser ou pouvoir le faire.

Randy Williams, qui travaille depuis vingt ans chez Ford n'est pas convaincu. "J'ai 49 ans. Je ne suis pas comme ces types de 24 ans qui peuvent prendre l'argent et faire ce qu'ils veulent avec. Pour moi, je ne vois pas de nouvelle chance. Plutôt la fin d'une vie où l'avenir semblait assuré."
Eric Leser
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« En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit. En Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis. En France, tout est permis, même ce qui est interdit. En U.R.S.S., tout est interdit, même ce qui est permis. »
Winston Churchill
Dernière édition par Accordiola1 le Ven 21 Dec, 2007 08:12; édité 1 fois
Hummm,

que dire :pense:


0 part que racheter ou faire un partenariat avec l'un de ces 2 groupes (enfin plus GM now) serait un pur suicide pour Renault je pense...
C'est vrai que l'avenir ne semble pas rose pour Ford. C'est trite de voir une marque ou plutôt le groupe dans cet état.
J'espère qu'ils parviendront à se sortir de cette situation comme est en train de le faire Fiat. C'est jamais beau de voir une marque et toute son histoire disparaître comme Rover
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Mégane IV Intens TCE 130, Captur Intens Energy dci 90, Mégane III Coupé Dynamique 1.5 Dci 105cv, Clio III Dynamique 1.5 dci, Megane II coupé Luxe-Dynamique 1.6, Clio II 1.4 Dyna, Clio II ph 1 Rxt 1.6
Faut pas dramatiser non plus.

Le problème principal, ce sont les contrats de travail actuels et les ouvriers payés 35$/heure. Une fois que la prochaine convention collective sera signée, Ford et GM ne perdront plus autant d'argent.
Pour les produits, aussi bien Ford que GM peuvent utiliser leur marque européenne pour se remettre à niveau. Enfin, le prix du pétrole baisse et donc les SUV devraient retrouver quelques faveurs.

N'oubliez pas non plus que GM et Ford ont une trésorerie très importante.
Pas tout a fait d'accord le probléme n'est pas tant le niveau des salaires, même s'ils sont élevé (les constructeurs japonais ne doivent pas payer moins) que le fait que GM comme Ford paye environt une retraite pour deux salaires, charge que n'ont pas encore les Japonais puisque recement implanté aux USA! il faut noter aussi que leurs modéle ne se vendent plus car inadapté aux nouvelles exigences des Américains.
Quand a la fameuse trésorie elle est inexistante, au contraire ils sont endetté a un niveau extrémement élevé , par contre ils doivent posséder un patrimoine imobillier important mais que vaut-il?
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http://news.google.fr/news?hl=fr&q=tr%C3%A9sorerie%20..&sa=N&tab=wn

Lis les premières lignes de l'extrait de l'article qui date d'il y a deux semaines:

Citation:
Cette agence a aussi averti que Ford risquait de voir fondre sa trésorerie, 23 milliards en cash actuellement
23 milliards de cash (pratiquement déja perdue, c'est dit dans les articles) pour 172 milliards de dette.
Ford Motors se trouve dans la même situation catastrophique. Le 11 avril, les agences de notation Moody’s Investors Service et Fitch ont déclassé la dette de Ford, s’élevant à 172 milliards de dollars, qui n’est plus désormais qu’à deux crans au-dessus du niveau « poubelle »
http://www.solidariteetprogres.org/spip/sp_article.php3?id_article=1712
Surtout quand on connait les pertes abyssales du groupe
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Dernière édition par Ubuntu le Sam 14 Oct, 2006 19:10; édité 1 fois
Je doute qu'il s'agisse véritablement des dettes au sens commun du mot du groupe Ford, qui gagnait encore des brassées d'argent il n'y a pas si longtemps que ça (le temps béni des années 90).

Je dirais qu'il s'agit des obligations prévues envers les salariés et retraités du groupe. Comme ils prennent en charge les pensions et assurances médicales des familles de retraités (et d'actifs) il peuvent estimer l'argent qu'ils auront à débourser pour ces prestations.

Evidemment, je ne dis pas que leur situation est enviable mais tout va si vite dans l'automobile...

Je vais faire quelques recherches à ce sujet.
Négociations cruciales pour l'automobile américaine
LE MONDE | 15.09.07 | 14h01 •
NEW YORK (Etats-Unis)


Les représentants de Rick Wagoner, le PDG de General Motors, négociant au nom des "Big Three" de l'automobile (GM, Ford et Chrysler), et Ron Gettelfinger, le président de l'United Auto Workers (Syndicat unifié des travailleurs de l'automobile) ont décidé de poursuivre les négociations sur un accord-cadre d'entreprise portant sur un nouveau mode de financement de la couverture sociale des retraités de la société aux Etats-Unis.

Négociant à huis clos et sans que ne filtre la moindre information officielle depuis la mi-juillet, employeurs et syndicats avaient fixé au vendredi 14 septembre à minuit - date à laquelle s'achevait la validité de la précédente convention - l'échéance ultime pour aboutir. Les parties ont décidé de prolonger cette échéance, la précédente convention continuant de s'appliquer jusqu'à l'issue des négociations. En 1999, l'accord était intervenu deux jours après l'expiration et en 2003, un jour après. Pour la première fois depuis 1998, le syndicat menace l'entreprise de grève générale en cas d'échec des discussions.

La signature d'un accord était jugée par nombre d'analystes "vitale" pour la survie de toute l'industrie automobile américaine. Il était très attendu à Wall Street où, jeudi, des rumeurs d'aboutissement "positif" avaient fait remonter l'action GM de 10 % en une séance.

L'enjeu, pour les constructeurs, est énorme. En l'absence de sécurité sociale nationale par répartition aux Etats-Unis, les industriels, selon les accords de branches, financent en grande partie les pensions et l'assurance-maladie de leurs propres salariés et retraités. Or chez les "Big Three", le poids des retraites dans les coûts de production sur leurs sites américains est six à dix fois supérieur à celui de leurs rivaux, Toyota, Honda ou Nissan. Avec des ouvriers jeunes récemment recrutés, des salaires et des assurances maladie inférieures et peu de retraités à couvrir, les Asiatiques déboursent en couverture sociale 160 à 200 dollars par véhicule assemblé, quand Ford en dépense 1 150, Chrysler 1 300 et GM 1 630.

Financée par des émissions obligataires, la totalité de l'encours actuel des trois constructeurs pour la couverture globale de leurs retraités atteignait, fin 2006, 92,4 milliards de dollars (66,6 milliards d'euros) dont 54,8 pour le seul GM. C'est d'une énorme dette pesant sur leurs bilans et leurs trésoreries et générant un déficit concurrentiel jugé par eux désormais insupportable, que les constructeurs américains veulent se libérer.

Des trois, GM, le plus en difficulté, y est le plus intéressé. En 2006, il comptait 80 758 ouvriers pour 357 000 retraités. Et le nombre de ces derniers grossit sans cesse, l'entreprise se séparant en priorité des salariés âgés dans sa politique de réduction des effectifs. En 1964, il y avait 354 577 ouvriers pour 36 381 retraités.

Pour résoudre ce problème croissant, M. Wagoner a donc proposé aux syndicats de créer un VEBA (Voluntary Employee Benefits Association), un fonds couvrant les pensions et l'assurance-maladie des retraités. Ce fonds récupérerait progressivement une grande partie de l'encours et serait géré en direct par l'UAW. Les employeurs verraient ainsi en quelques années leur dette réduite d'autant. Ce système, protégé par la loi - les actifs d'un VEBA ne peuvent servir à rembourser des créanciers en cas de faillite de l'entreprise -, est plus courant aux Etats-Unis dans l'administration.

BRAS DE FER

Le syndicat - aidé dans ses négociations par la banque Lazard - ne s'opposait pas au principe. Mais il craignait de voir le montant du VEBA insuffisant. Le fonds, à terme, dépasserait-il les 100 milliards de dollars ? Cette somme était considérée comme "plancher" par l'UAW pour garantir la couverture sociale de ses adhérents grâce aux intérêts de son placement. Autre enjeu : à quelle hauteur les employeurs s'y engageaient-ils, 65 milliards, comme ils le demandaient, ou plus de 70, comme l'exigeait le syndicat ? Surtout, l'UAW souhaitait négocier, en contrepartie, des garanties dans toute l'automobile sur l'avenir de l'emploi, des salaires et du niveau de la couverture médicale des salariés actifs.

GM, lui, menaçait l'UAW, en cas d'échec de la négociation, d'accélérer les suppressions d'emploi et de remettre en cause son financement actuel de l'assurance-maladie des salariés actifs, dans une situation où celle-ci se renchérit fortement.

Au sein de l'UAW, une forte opposition craint qu'avec le VEBA, les employeurs "pillent une fois de plus" les revenus des 200 000 salariés de l'automobile, selon les termes de Gregg Shotwell, leader du syndicat de base Soldiers of solidarity, affilié à l'UAW, les obligeant à augmenter leur participation au financement des quelque 400 000 retraités et de leurs familles. Les opposants ont aussi manifesté leur défiance en la capacité du VEBA de "supporter sur le long terme" le coût des retraites, rappelant l'exemple récent de Caterpillar. Un fonds identique, mis en place en 1998, était tombé en cessation de paiement en 2005. Son syndicat avait dû accepter une baisse des salaires pour que l'employeur renfloue son fonds de retraite.

La poursuite des discussions entre les deux parties ne pourra pas durer très longtemps, tant la totalité du secteur automobile américain attend son issue.

Samedi matin d'ailleurs, les salariés de General Motors se préparaient activement à lancer leur grève générale en cas d'échec. "Tout est en place", déclarait dans la nuit à Associated Press Jim Graham, président local de l'UAW à Lordstown, dans l'Ohio, coeur de l'automobile américaine.


CHIFFRES

GENERAL MOTORS.
En 2006, le constructeur américain a enregistré une perte de 2 milliards de dollars (1,5 milliard d'euros) après celle, record, de 10,4 milliards en 2005. Sur le 1er semestre 2007, GM a été détrôné de sa place de numéro un mondial en termes de ventes de véhicules par le japonais Toyota.

FORD.
En 2006, le constructeur a réalisé 12,7 milliards de dollars de pertes (9,8 milliards d'euros), du jamais-vu en 103 ans d'existence.

CHRYSLER.
L'ex-filiale de l'allemand Daimler a réalisé 1,1 milliard d'euros de pertes en 2006. En mai, sa maison mère a décidé de la céder au fonds d'investissement Cerberus.


La solution ça serait de collectiviser les risques, en créant des retraites par répartition au niveau national, mais ça évidemment c'est pas l'air du temps.
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GM A FAIT DES OFFRES DE DEPART A 5 200 SALARIES

20 décembre

General Motors a proposé des incitations au départ à 5 200 ouvriers de ses usines américaines, afin de réduire ses coûts. Le constructeur ne cherche pas nécessairement par ce biais à réduire ses effectifs, mais plutôt à remplacer des salariés anciens et bien payés par des salariés moins bien rémunérés. Les ouvriers concernés touchent en moyenne 28 dollars de l’heure, alors que la nouvelle convention collective conclue cet automne avec le syndicat UAW lui permet de rémunérer les nouvelles recrues 14 ou 15 dollars de l’heure.

GM s’est déjà séparé de 34 000 ouvriers américains dans le cadre d’un plan de redressement lancé il y a deux ans. (FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG, ECHOS 20/12/07)

Ainsi va le monde! :|
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Nationalisation: Obama lance la Régie Nationale des Usines GM
Cédric Omet | Jeudi 28 Mai 2009 à 19:01 |

General Motors en faillite ? Ce n'est plus un rêve mais une réalité pour les obligataires créanciers adeptes du «Prends l'oseille et tire-toi !». Une réalité aussi pour le gouvernement américain qui aurait décidé de nationaliser GM en prenant 70% des parts de la nouvelle entité.


La faillite de General Motors est actée. Elle devrait « officiellement » être annoncée dans les jours qui viennent, en raison de l'échec des négociations entre la direction de l'entreprise et les obligataires créanciers, manifestement peu intéressés par l'offre qui leur avait été faite de renoncer à leurs obligations en échange d'une participation en actions dans le futur GM. Une situation d'impasse qui va conduire à la faillite puis à la nationalisation du géant américain de l'automobile.


En effet, le gouvernement envisage une participation à hauteur de « 70% du capital du nouveau GM ». Initialement prévue à 50%, la part des pouvoirs publics américains s’est accrue afin de rassurer le syndicat UAW (United Auto Workers) qui préférait réduire sa participation : elle passe de 39 à 17,5%. Selon les Echos, le syndicat aurait obtenu des avantages en contrepartie, à savoir : « 6,5 milliards de dollars d’actions préférentielles avec dividende annuel de 9% et une créance de 2,5 milliards de dollars remboursable jusqu’en 2017 ».



Le hold-up des obligataires créanciers

Si les obligataires créanciers ont refusé d’échanger leurs obligations contre une participation en actions dans le nouveau GM, c'est pour toucher les assurances qui les protégeaient contre le défaut de paiement de General Motors. Une opération beaucoup moins risquée que l’entrée au capital d’une entreprise dont la survie à moyen terme n'est pas assurée, et qui devrait leur rapporter immédiatement près de 2,4 milliards de dollars.



Quitte ou double

Compte tenu de ce refus des créanciers, General Motors devrait être mise sous chapitre 11, c’est-à-dire en redressement judiciaire. De ce fait, le Trésor américain prendra 70% des parts de la nouvelle entité GM, une véritable nationalisation au sens propre du terme. Une nationalisation qui fait des émules du côté des industriels américains. Ne leur en déplaise, Obama semble bien décidé à fonder la Régie GM, à l'instar de la Régie Renault qui a vu le jour au lendemain de la seconde guerre mondiale (même si les raisons en étaient différentes : le gouvernement français avait alors nationalisé l'entreprise car son patron avait collaboré).


Un volontarisme affiché qui tranche avec les schémas de sauvetage des banques élaborés en France. Car dans ce cas précis, la socialisation des pertes implique, si la relance de GM fonctionne, une socialisation des éventuels profits à venir. Pourvu que ça marche !

www.marianne2.fr/Nationalisation-Obama-lance-la-Re..ines-GM_a179977.html
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article pas du tout connoté :lol2:

les créanciers pouvaient échanger 20 milliards de dette contre 10% de GM (j'ai plus les chiffres exacts en tête mais c'est un truc ridicule) évidemment qu'ils n'ont pas voulu d'un deal aussi mauvais!

Quant à la nationalisation de Renault, la collaboration avait bon dos... beau prétexte pour voler des usines :ko:
Je ne vois pas en quoi cet article est "connoté" il ne parle que des faits.

Après l'allusion a Renault n'est qu'un clin d'œil, rein de plus, et il est communément admis que Renault a été nationalisé a la suite de la collaboration, si c'est du vole d'usines (en ruine) pourquoi ne pas en avoir fait autant avec les autres entreprises automobile? mais c'est un autre débat... revenons a GM

General Motors : Obama salue un plan "viable et réaliste"

Le constructeur automobile américain General Motors, ex-numéro un mondial du secteur, a officiellement déposé lundi 1er juin son bilan devant le tribunal des faillites du district sud de New York, selon un document mis en ligne sur le site du tribunal. GM a demandé à bénéficier de la protection du chapitre 11 du code américain des faillites, qui permet à une entreprise de se restructurer à l'abri de ses créanciers, sous la supervision d'un juge. C'est la troisième plus grosse faillite de l'histoire des Etats-Unis.
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Wall Street ouvre en hausse après l'annonce du dépôt de bilan de GM
La Bourse de New York a ouvert en nette hausse lundi 1er juin, dans un marché soulagé par le dépôt de bilan de General Motors, qui devrait permettre au constructeur automobile de se restructurer plus rapidement. L'indice Dow Jones a ainsi gagné 0,64 % et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,32 %.

"Le dossier General Motors a été déposé devant le tribunal du district sud de New York", peut-on lire dans ce document. Il s'agit du même tribunal où le troisième constructeur automobile américain, Chrysler, a suivi sa procédure de faillite depuis qu'il a déposé son bilan, le 30 avril. Le juge chargé du dossier, Arthur Gonzalez, a rendu dans la nuit de dimanche à lundi un avis favorable à la sortie de faillite du constructeur.

Dans le même temps, le constructeur a confirmé la fermeture de quatorze usines aux Etats-Unis d'ici 2012. Ces fermetures étaient déjà prévues, mais elles sont accélérées par le plan de restructuration durci qu'a présenté General Motors, avec notamment la disparition de sept sites majeurs d'ici la fin 2010. GM estime qu'elles lui permettront de faire tourner les autres usines à plein régime et donc d'effectuer des gains de productivité et de réduction des coûts de production. Selon le président Barack Obama, ce plan est "viable et réaliste".

UN NOUVEAU GM POUR DE NOUVEAUX USA

Le gouvernement américain avait annoncé, dimanche, que General Motors allait déposer son bilan pour entreprendre une restructuration draconienne sous perfusion financière de l'Etat, après que le constructeur de Detroit (Michigan, nord des Etats-Unis) eut échoué à redresser ses finances. Les titres GM et Citigroup vont être retirés du Dow Jones, indice phare de Wall Street, au profit de Travellers et Cisco. GM était l'un des piliers du Dow Jones depuis 1925, mais sont titre était passé il y a peu en dessous de la barre de un dollar.

"Ce jour marque la fin d'un ancien GM et le début d'un nouveau GM (…), symbole de nouveaux Etats-Unis d'Amérique", a annoncé Barack Obama, qui s'est exprimé lundi sur la restructuration de l'industrie automobile. Son administration s'est d'ores et déjà fixé pour objectif de faire sortir le "nouveau GM" du redressement judiciaire dans un délai de soixante à quatre-vingt-dix jours. Le président américain a justifé la prise de participation de l'Etat dans le capital de l'entreprise à hauteur de 60 % en déclarant que l'effondrement des deux constructeurs automobiles aurait causé des "dégâts énormes" à l'économie américaine. Il a cependant tenu à rassurer les investisseurs en expliquant qu'il ne s'agissait pas d'une nationalisation : "Ce n'est pas le gouvernement qui va diriger General Motors (...) mais bien un conseil d'administration privé." La large participation des gouvernements américain et canadien cessera rapidement une fois que le constructeur sera remis sur pied et débarrassé de ses actifs les moins rentables.

Barack Obama s'est aussi adressé aux salariés de General Motors. "Les pertes seront lourdes, a-t-il concédé, de nouveaux emplois vont être perdus. Mais le sacrifice que vous faites profitera aux prochaines générations."

www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/06/01/genera...html#ens_id=1126141
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Winston Churchill
Zzeria
Membre d'honneur
Message Mar 02 Juin, 2009 09:06
Je suis d'accord sur le fait que la nationalisation de Renault a été le vol officialisé d'un outil de production...
Maintenant, voir la même situation se produire pour GM aux Etats-Unis, je n'y crois pas beaucoup... La nationalisation des entreprises n'est pas du tout une habitude outre-Atlantique, je ne vois pas comment cela pourrait se faire, à moins que ce ne soit dans une phase transitoire. Dans ce cas, l'état revendrait ensuite l'affaire à un acheteur qui lui offrirait suffisamment de garanties pour la survie de l'entreprise.

Je trouve dommage que ce topic ne parle pas des TROIS géants américains et omette ainsi Chrysler, dont le devenir est plus que jamais d'actualité puisqu'on parle d'une reprise par Fiat.
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Stéphane
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Message Jeu 02 Juil, 2009 14:07
Je pensais que la vente d'Opel à Magna était finalisée ... il semblerait que non :shock: :shock:


Citation:
General Motors cherche toujours à vendre Opel... au mieux
LE MONDE | 02.07.09 | 14h58 • Mis à jour le 02.07.09 | 14h58

Un jour, c'est RHJ International, un fonds d'investissement belge ; le lendemain, Beijing Automotive, un constructeur automobile chinois. Et Fiat est toujours intéressé... Pas un jour ne passe sans une nouvelle "fuite" sur l'acquéreur potentiel d'Opel, le constructeur automobile européen que son propriétaire américain, General Motors (GM), cherche à vendre.

Les esprits distraits en oublieraient presque que GM a déjà signé il y a un mois un accord prévoyant de vendre Opel à l'équipementier automobile canadien Magna. Mais l'accord n'est pas encore définitif, et, en attendant, le groupe américain cherche à obtenir des concessions supplémentaires de l'acheteur.

Les rumeurs sur d'éventuels repreneurs concurrents font partie de ce jeu tactique. Mais GM semble oublier que c'est le gouvernement allemand qui choisira le gagnant à la fin de la partie. Berlin a offert une garantie publique pour plus de 3 milliards d'euros de crédits à Opel et, dès la signature de l'accord avec Magna, fin mai, a fourni au constructeur un crédit-relais de 1,5 milliard d'euros pour l'aider à faire face à ses échéances.

Mais, même avec ces engagements, GM ne peut agir entièrement à sa guise : ce que Berlin a accordé peut toujours être repris.

Vu de l'autre côté du Rhin, Magna était un meilleur repreneur que Fiat, parce qu'il s'engageait à maintenir davantage d'emplois en Allemagne. GM, de son côté, préférait aussi l'offre canadienne parce qu'elle comportait un apport de cash, contrairement à la proposition de reprise du groupe italien.

Mais le gouvernement allemand se préoccupe sans doute aussi de la viabilité à long terme d'Opel et de la crédibilité sur ce sujet des plans de reprise.

On ne sait si Berlin considère comme crédibles les plans proposés par les autres candidats - RHJ, Beijing Automotive ou autres. Ce qui est certain, en revanche, c'est que les responsables politiques allemands verraient d'un très mauvais oeil toute tentative de brider à l'avance les possibilités de croissance d'Opel. Or c'est ce que GM semble exiger dans ses négociations avec Magna.

Déjà, Opel sera de facto interdit sur le territoire américain pour ne pas faire concurrence à son ancienne maison mère. Mais GM s'inquiéterait également pour le marché russe, et le groupe tenterait de limiter les transferts de technologie au motif que l'offre de Magna est largement financée par la Sberbank, la plus grosse banque de Russie.

Il est douteux que le gouvernement allemand accepte de financer un plan de sauvetage qui limiterait ainsi Opel à la fois sur le plus grand marché automobile du monde et sur l'un des plus prometteurs. GM a raison de défendre ses intérêts. Berlin aurait tort d'oublier ceux d'Opel.
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