Renault et Peugeot ou les frères ennemis. Tout le monde était drôlement fier chez Peugeot à la sortie de 206 CC. Peugeot révolutionnait le segment ! Peugeot innovait, Peugeot était le meilleur, et était sans concurrence... Ca ne va probablement pas se passer aussi bien au lancement de la 307 CC. L'ennemi de toujours, le banlieusard (le siège de Peugeot est avenue de la Grande Armée, Paris XVII°, celui de Renault à Boulogne), va venir attaquer la marque au lion sur son terrain, et il se paierait même le luxe de tirer le premier puisque, même s'il est difficile de savoir quel est le communiqué le plus véridique, la Megane CC serait commercialisée à la rentrée, avant que ne le soit la 307 CC. Quel manque de respect devant la doyenne des marques françaises, diront les peugeotistes, mais tous les autres penseront que Renault joue là un coup de maître.
La Megane CC sera immanquablement comparée à la 307 CC, et donnons sans attendre son principal avantage : sa finesse. Que la berline 307 soit haute et épaisse n'est pas un handicap, mais qu'un cabriolet le soit, et cela ne va plus. Arrière plus bas, ligne plus svelte, la Megane CC colle beaucoup plus aux canons de l'esthétique automobile classique que la 307, et cela en dépit d'une face avant pourtant très originale.
Le profil est sans appel : toit en place, ou replié dans son coffre, l'auto est fluide.
La Megane CC se distingue aussi par son toit en verre, on sait maintenant qu'on peut faire un vitrage aussi rigide que la tôle, mais en dépit des affirmations de Renault, on s'interroge quand même si la voiture ne se transforme pas en cocotte-minute sous le soleil, comme les Ford Crown Victoria de 1955... A noter cependant la présence d'un cache déroulant pour masquer la vitre. Comme le toit, les 4 vitres sont bien évidemment électriques, et c'est l'atroupement général à chaque décapotage, du moins tant que le phénomène ne sera démocratisé, mais ce sera peut-être pour bientôt, puisque le ticket d'entrée Megane CC est à 21 300 €.
On a pour ce prix la version 1600, 115 ch et boite 5 vitesses, et le modèle le plus cher est le diesel, c'est la dCi 120, une boite 6 est en standard (d'origine Nissan), dans la finition la plus élevée, son tarif grimpe à 27 500 €.
Le problème d'un toit métallique repliable est bien sûr dans son volume, considérablement plus important que celui d'un toit souple. On voit ici le coffre dans ses différentes configurations, et Renault s'en est finalement assez bien sorti, c'est en partie grâce à un montant de pare-brise qui va très en arrière, qui l'a remarqué ?
article de
www.outrefranc.com