Passé près d’une victoire au Grand Prix de France l’an dernier, l’équipe Renault espère prendre sa revanche cette saison à Magny- Cours.
Rémi Taffin, ingénieur course ‘moteur’ de la voiture n°5 de Fernando Alonso nous explique les exigences auquel le staff technique va devoir faire face sur le plan moteur.
« Magny-Cours est un circuit qui demande un moteur polyvalent. Il y a bon nombre de relances à bas régime. Nous avons également besoin de puissance pour nous assurer une bonne vitesse de pointe sur la ligne droite des stands, et ce malgré les appuis élevés que nous utilisons » racontait-il. « Nous privilégions généralement des rapports de boîte courts et nous concentrons nos efforts sur les performances dans la plage 0 - 250 km/h. »
« Si nous faisons cela, c'est que les dépassements sont assez rares dans la ligne droite, car elle est précédée d'une courbe à haute vitesse où l'on peut difficilement suivre quelqu'un de près » soulignait Rémi. « Cependant, il est une exception, le premier tour, où les écarts ne sont pas encore stabilisés et où une vitesse de pointe basse peut être assez pénalisante. »
« Par ailleurs, nous allons travailler sur la souplesse du moteur, en particulier dans le domaine du contrôle du couple. Plus un moteur répond en souplesse, moins il perturbe l'équilibre de la monoplace lors des accélérations à hautes vitesses, par exemple dans le virage 3 et dans les chicanes rapides des enchaînements 6/7 et 11/12 » poursuivait-il.
« Le refroidissement est également l'un des paramètres importants de Magny-Cours, car il faut contenir les températures de fonctionnement à des niveaux normaux. Cependant, le refroidissement de la R25 est très efficace, donc c'est loin d'être un problème » rassurait Rémi Taffin.
« Nous allons également travailler sur les systèmes de contrôle. Le fonctionnement du contrôle de traction sera étudié de près afin d'optimiser l'usure des pneus, mais nous allons également nous pencher sur les sur-régimes occasionnés lors du passage des chicanes. En effet, la plupart du circuit est très lisse, ce qui limite les sur-régimes, mais les vibreurs de la dernière chicane sont très hauts. Il y a donc risque de sur-régime quand les pneus arrière décollent et risque de casse mécanique si les impacts sont trop sévères. Néanmoins, ce sont des tracas habituels, que nous savons très bien anticiper » concluait l’ingénieur course ‘moteur’ de la R25 No5 !
je pense que ça peut interresser certains
A+