17 OCT 2003 - Le V10 RS24, nouveau concept
En exclusivité,
www.renaultf1.com a rencontré Léon Taillieu, directeur du projet RS24 à Viry-Châtillon. Découvrez les concepts qui ont donné naissance au nouveau V10 Renault.
Objectif fiabilité. Le Renault F1 Team a décidé de faire appel à une nouvelle architecture moteur pour la saison 2004. Ce choix a été motivé par un règlement sportif retouché, qui imposera de ne faire appel qu’à un seul moteur du vendredi matin au dimanche soir pendant les week-ends de Grand Prix la saison prochaine. « La fiabilité sera la priorité absolue pour la saison prochaine. », explique Léon Tailleu, chef du projet RS24, « Notre nouvelle base technique sera moins risquée que la précédente et a été choisie pour cette raison. Nous avons commencé à y travailler au moins de mars 2003 : le cahier des charges prend en compte non seulement les 700 kilomètres de fiabilité indispensable, mais également l’encombrement, le poids, et la puissance. Celle-ci sera d’ailleurs développée assez rapidement. »
Intégration avant tout. Le prochain V10 de Viry-Châtillon, le RS24, adoptera un angle plus fermé. « La décision a été prise bien avant que le public en ait été informé », explique Mark Smith, « Nous avons donc pu travailler de manière étroite avec nos homologues français dès le début du projet et nous ne souffrirons pas en termes d’intégration ou de rigidité d’ensemble. Nous avons disposé de suffisamment de temps pour parvenir à des qualités au moins aussi bonnes que celles du châssis 2003 sur ces points. » Une maquette du moteur 2004 a été envoyée à Enstone voilà quelques semaines. Les ingénieurs châssis ont pu ainsi peaufiner les exigences de refroidissement du RS24, ainsi que ses points d’ancrages. « De plus, nous avons beaucoup travaillé pour que ce moteur, bien que plus haut que le précédent, puisse être alimenté par une prise d’air identique à celle de la voiture 2003 », confie Léon Tailleu, « L’un de nos objectifs était en effet de ne pas perturber l’efficacité aérodynamique de la nouvelle monoplace. »
Pas un instant à perdre. Les échéances se bousculent à Viry-Châtillon. « Il y a trois semaines, nous avons pu tester la nouvelle culasse sur un banc d’essais électrique. Cette technique consiste à vérifier tous les aspects dynamiques du moteur sans combustion. », explique Léon Tailleu, « La semaine suivante, le premier test dynamique a été effectué avec la nouvelle culasse, mais sur un carter non-définitif. » La semaine dernière, enfin, la premier RS24 a poussé ses premiers rugissements sur un banc thermique. Une première grande étape. Les rendez-vous, ensuite, se succèderont à la vitesse grand V : « Durant la première semaine de novembre, nous effectueront le choix de conduit d’admission à utiliser », poursuit Léon Taillieu, « Six semaines plus tard, nous accoupleront la boîte de vitesses au RS24 pour un premier essais conjoint au banc. A cette même date, nous pensons que le nouveau moteur sera fiabilisé. »