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Edito: Projet de baisse de la vitesse : luttons !

De plus en plus, les rumeurs parlent d’un abaissement de la vitesse sur le réseau secondaire, pour passer de 90 à 80 km/h. Si cette baisse peut cependant sembler faible, elle représente surtout une machine enrayée qui ne s’arrêtera jamais…
Edito: Projet de baisse de la vitesse : luttons !
Par le 11/04/2014

En effet, nous avons déjà connu les autoroutes –non payantes- passant de 130 à 110 km/h à proximité des villes, les itinéraires à 110 km/h (parfois auparavant limitées à 130 km/h) passer à 90 km/h sur certains axes, et maintenant, la réduction de 10 km/h. Où s’arrêtera t-on ?

Avec une mortalité routière en constante baisse, l’Etat français, quel qu’il soit, se vante de chiffres en constantes améliorations. Quel bonheur à l’heure actuelle. Pour justifier la baisse de la mortalité, il s’appuie sur la mise en place des radars, mais semble oublier les progrès indéniables des véhicules dans le domaine de la sécurité, qu’elle soit active ou passive.

En outre, il semble aussi oublier que la même baisse peut se voir chez nos voisins ne pratiquant pas la même politique absurde, ou qui sont plus permissifs sur la vitesse (Allemagne notamment) ou même qui commencent à retirer les radars (Grande-Bretagne).

Non, la vitesse est un bon sujet... Même sans rien faire, les résultats chiffrés -que l’on peut interpréter comme on veut- et les résultats financiers sont excellents, autant continuer.
Mais dans ce cas, nous allons arriver à des situations débiles.

Par exemple, l’A7 entre Aix en Provence et Marseille était initialement limitée à 130 km/h, comme toute autoroute. Il y a quelques années, celle-ci est passée à 110. Soit.
Il y a quelques mois, elle a été réduite à 90 km/h. Résultat, tout le monde se retrouve à la « queue-leu-leu », plus aucune distance de sécurité n’est respectée, et le simple fait de s’insérer dans la circulation ou de vouloir se rabattre devient une opération de survie.

On continue de mal en pis. Si le lobbying de la vitesse parvient à réussir, ce qui est fort probable, elle passera à 80 km/h. En moins de 10 ans, la réduction sera de 50 km/h sur une autoroute ! Malheureusement, ce type de cas n’est pas isolé.

Pas une simple rumeur…

Preuve en est que la rumeur est bien fondée, le 16 mai, le CNSR (Centre national de la (in)sécurité routière) se rassemble afin d’étudier ce cas et de lui régler son sort. Dans un premier temps, comme l’avait révélé Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur, cela ne toucherait que quelques départements témoins. Mais pour combien de temps ? Peu, sans aucun doute, car les témoins confondront forcément vitesse et précipitation ainsi que le… meurtrier.

La machine s’est enrayée… Il faut tout faire pour la stopper avant que nous revenions à une époque antique. Rappelons qu’en 1790, les départements avaient été créés autour d’un chef-lieu accessible en moins d’une journée de cheval. La suppression des régions et département voulue par le nouveau premier ministre… Manuel Valls, pourrait ainsi être remise en question rapidement à... cette vitesse là.

De nombreuses associations lancent donc des manifestations de protestation. L’Union des Usagers de la Route, l’Automobile Club Association (ACA), ou la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) appellent à manifester les 12 et 13 avril prochains contre ce projet. Dans tous les départements, des points rassemblement existent.

Securite routiere

Et pour une fois, si les routes sont bloquées, ce sera pour une bonne raison. A vouloir réduire la vitesse, autant la réduire une bonne fois pour toute.

40 millions d’automobilistes de son côté lance l’opération « Ruban-blanc » consistant à nouer au rétroviseur gauche un ruban (fourni par l’association), en signe de manifestation.
Plus d’infos sur https://www.40millionsdautomobilistes.com/

Dernière possibilité, signer la pétition de la LDC contre cette mesure.


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