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La distribution des moteurs

Dans un moteur thermique, la distribution comme on dit, est un peu l’élément clé qui permet aux différents composants de fonctionner ensemble. Pour cela, deux technologies existent, la courroie et la chaîne de distribution.
La distribution des moteurs
Par le 10/06/2019

Qu’elle soit à chaîne ou à courroie, la distribution a un rôle essentiel : elle entraîne différents engrenages aux différentes fonctions. Parmi celles-ci, on peut citer par exemple le refroidissement du moteur qui est assuré par une pompe qui tourne grâce à l’entraînement de la distribution. C’est la raison pour laquelle, en cas de changement de la courroie, on en profite généralement pour également changer cette pompe. Mais surtout, son rôle principal est de synchroniser le fonctionnement des soupapes et des pistons.

En effet, dans les moteurs actuels, les soupapes s’ouvrent et se ferment grâce à l’arbre à came selon la position des pistons dans les cylindres. Pour cela, le mouvement de rotation du vilebrequin est transmis à l’arbre à came via la distribution.

La courroie de distribution nécessite plus d’entretien que la chaîne

Généralement préconisé tous les 5 ans et entre 80 et 120 000 kilomètres selon les constructeurs, le changement de la courroie est souvent réalisé plus par sécurité que par réelle nécessitée. Car un défaut de courroie entraîne généralement de facto de graves lésions au moteur.

Si sa durée de vie est en théorie bien supérieure à 5 ans, certaines utilisations peuvent cependant la réduire : véhicule soumis à de fortes variations de températures, petits trajets en ville, forte sollicitation du moteur, etc. D’où la préconisation plutôt préventive des constructeurs.

La courroie de distribution a présenté pendant des années l’avantage d’être plus silencieuse que la fameuse chaîne qui était la solution utilisée majoritairement jusqu’aux années 90. Composée en aramide ou en fibre de verre, elle est crantée afin de pouvoir s’aggriper aux différents engrenages ou poulies qu’elle entraîne. Cependant, elle impose un inconvénient majeur (pour le client), celui de nécessiter un entretien assez coûteux. La, ou les pièces en elles-même ne représentent qu’une petite partie de l’addition (100 à 150 € tout de même, incluant la pompe à eau), mais la main d’œuvre est souvent celle qui fait monter la facture, car son changement impose « d’ouvrir » le moteur. Difficile donc de s’en sortir à moins de 600 € à moins de chercher une solution, tel un comparateur de prix, pour changer votre courroie de distribution à petit prix.

De son côté, la chaîne présente l’avantage d’être quasiment prévue pour la durée de vie de la voiture, avec une usure quasiment nulle grâce notamment à sa lubrification assurée par l’huile du moteur.

Mais elle se révèle également génératrice d’une plus grande perte d’énergie, du fait de frottements supplémentaires, et, étant réalisée en acier, elle est également plus lourde. Tout cela provoque donc une perte de puissance et/ou une légère surconsommation.

A noter qu'il peut être préconisé de la retendre passé un certain kilométrage élevé.

La courroie de distribution en voie de disparition chez Renault

Depuis son alliance avec Nissan et la mise en commun des moteurs, les deux constructeurs privilégient les chaînes aux courroies. Ainsi chez Renault, seul le moteur Diesel 1,5 dCi K9K, commercialisé en 2001 sur la Clio 2 dCi, utilise encore une courroie. Dès 2005, le premier moteur Renault a avoir utilisé une chaîne a été le Diesel 2,0 dCi M9R, actuellement baptisé Blue dCi 200 et proposé sur le Koleos restylé, la Talisman ou l'Espace.


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