Bonjour.
Les normes de pollution étant de plus en plus sévères, les constructeurs doivent s'adapter et il semblerait que la solution unanime se concrétise par une diminution de la cylindrée, le fameux downsizing.
Qui aurait cru il y'a encore 10 ans, que l'on trouverait un moteur 1.2 dans un Scenic ou un 0.9 dans une Clio ?!
Quand on lit les différents essais de ces véhicules essences, les avis sont souvent assez proches à savoir une certaine homogénéité mais un manque cruel de reprises et de couple (le fameux "80-120" en 4è et 5è voir 6è par exemple) qui force souvent le conducteur à rétrograder ou à appuyer plus franchement sur la pédale de droite d'où une consommation finalement très proche du moteur atmosphérique qu'il remplace.
Le gros problème selon moi, c'est qu'il n'y a pas assez de recul par rapport à la fiabilité.
En effet, il y'a encore 10 ans, on pouvait préférer une essence atmo à un turbo diesel en raison de l'absence de turbo et à un moteur reconnu unanimement comme plus fiable.
Bien entendu, les "gros rouleurs" (plus de 20000kms/an) se résignaient tous à rouler au diesel pour des raisons d'économie et tout le monde sait qu'en France, même les conducteurs n'effectuant qu'un kilométrage de 15000 à 20000kms/an sont souvent accrocs au diesel...
Il suffit de voir les discussions entre collègues de travail !
Ils sont tous convaincu qu'en consommant 5L/100 de gasoil au lieu de 7.5L de SP95 ils font de économies...
Oui, sur le moment c'est vrai.
Mais à moyen terme, si le turbo flanche sur un diesel de 3 ans, par exemple, c'est 2 ans d'économies de carburant qui financent son remplacement.
Et là, le proprio du véhicule essence atmo sort au brave collègue "ha, je te l'avais dit ; ce n'est plus la fiabilité des robustes 1.9D des années 80/90 !" et l'autre tire la tronche.
Sauf que maintenant c'est moins évident pour la fiabilité des moteurs essence !
Les 2L atmo ont cédé la place à des 1.4/1.6 turbo, de même que les 1.4/1.6 atmo à des 1.2/1.0/0.9 turbo.
Et c'est là que ça devient flou...
Avec un moteur atmosphérique essence de conception "années 2000", on trouve des blocs sans soucis qui dépassent sans gros problème les 150M Kms voir 200M Kms mais qu'en sera t'il des moteurs essences downsizés implantés non plus uniquement dans des citadines mais dans des berlines et monospaces bien plus lourds ?!
Bon, ça concerne tous les constructeurs, mais l'acheteur potentiel d'un Scénic 1.2 TCE 115ch ou d'un Touran 1.2 TSI 105 ne verra t'il pas son moteur s'user précocement en raison du poids du véhicule et du fait que celui-ci sera souvent chargé car à vocation familiale ?
A titre de comparaison, le downsizing s'étant plus rapidement développé sur les véhicules diesel, on a pu constater certains dysfonctionnements en raison du rapport poids/cylindrée avec des pannes à la clée.
Verra t'on les mêmes soucis se produire sur les homologues essence ?
Plus généralement, quel est votre avis sur le downsizing ?
Etes-vous plutôt confiant ou méfiant ?